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Architecture rurale italienne

Pagano Giuseppe, Carraud Christophe, Carraud Christophe, Argan Giulio Carlo, Daniel Guarniero, Musto Gabriella, Saggio Antonio, Mauro Alessandro
Date de parution 17/11/2023
EAN: 9791097497576
Disponibilité Manque temporaire
Architecture rurale italienne est le catalogue devenu presque mythique de l’exposition que Giuseppe Pagano et Guarniero Daniel ont organisée en 1936 lors de la VIe Triennale de Milan (catalogue dont la seule édition remonte à 1936). Il ne s’agit pas ... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurCONFERENCE
Nombre de pages232
Langue du livreFrançais
AuteurPagano Giuseppe, Carraud Christophe, Carraud Christophe, Argan Giulio Carlo, Daniel Guarniero, Musto Gabriella, Saggio Antonio, Mauro Alessandro
FormatPaperback / softback
Type de produitLivre
Date de parution17/11/2023
Poids1126 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)2,60 x 22,30 x 24,10 cm
Architecture rurale italienne est le catalogue devenu presque mythique de l’exposition que Giuseppe Pagano et Guarniero Daniel ont organisée en 1936 lors de la VIe Triennale de Milan (catalogue dont la seule édition remonte à 1936). Il ne s’agit pas d’une exposition anecdotique, ni d’un éloge déguisé des «?valeurs rurales?» que caresserait une nostalgie ethnographique?; mais au contraire d’une «?enquête?» (c’est le terme employé par les auteurs) sur les formes d’«?architecture spontanée?» dont la rigueur fonctionnelle et l’économie de moyens sont décrites avec une attention systématique servie par un usage en ce sens pionnier de la photographie, dans le but de définir la tâche d’une architecture contemporaine rationaliste et soucieuse de sa dimension sociale.Le propos est en réalité très ambitieux et très programmatiquement réfléchi, reprenant de premières esquisses de réflexion publiées précédemment par Pagano dans quatre articles successifs de la revue Casabella, et se constituant parallèlement à deux autres expositions montées par ce dernier sur les techniques modernes de de la photographie ou de l’enquête ethnographique, celle de l’interprétation politique dans un régime appelant au «?retour à la campagne?», ou encore celle de notre propre lecture d’une telle tendance ou de la question d’une «?architecture dimension documentaire ou historique?: elle est d’une ampleur ayant peu d’équivalent. L’Architecture rurale italienne est une manière de proposition et de démonstration, qui a durablement marqué des générations d’architectes — pensons à Giancarlo De Carlo, à Gio Ponti, à Ernesto Rogers ou à Vittorio Gregotti, lequel écrivait à son sujet?: «?L’extraordinaire répertoire formel qu’[elle] faisait découvrir influença pendant de longues années l’architecture italienne dans son effort de contact avec les couches populaires?» (V. Gregotti, Orientamenti nuovi nell’architettura italiana, Milan, Electa, 1969, p. 53). Bien des éléments ici peuvent nourrir la réflexion, que l’environnement où nous sommes rend peut-être plus inquiète encore qu’en 1936?; Pagano écrivait dans l’Architecture rurale?: «?Avec l’accroissement des connaissances techniques, avec l’influence (souvent esthétiquement pernicieuse) des experts ruraux épris d’une fausse couleur locale, avec la pudeur romantique dont firent preuve tant de constructeurs qui se crurent obligés de transformer les fermes en villas ou les hameaux industriels modernes en villages médiévaux, l’architecture rurale a failli perdre son immense valeur de construction “pure”, a-stylistique, fonctionnelle.?» On peut mesurer à chaque instant la pertinence qu’il y a aujourd’hui à reprendre de tels questionnements.Mais un autre intérêt de cet ouvrage tient à la figure de Giuseppe Pagano?: à l’importance de son œuvre d’architecte, de critique, de photographe, assurément, mais aussi à son histoire propre, dont Riccardo Mariani, en 1975, résumait admirablement le cours dans le titre de la longue étude qu’il lui consacrait et dont l’autre volume que nous présentons propose la traduction?: «?Giuseppe Pagano architecte fasciste, antifasciste, martyr?». Le destin de Pagano, irrédentiste, fasciste, puis déçu par le fascisme au point de s’engager contre lui dans la lutte armée avant de mourir d’épuisement à Mauthausen, éclaire en effet tous les recès d’une époque difficile.Composition du volume :I. La traduction du catalogue de Pagano et Daniel de 1936, sous la forme du fac-simile de l’édition italienne. La «?Note du traducteur?» s’explique sur les raisons de cette reprise. On peut dire cependant que ces raisons sautent aux yeux?: la qualité de la mise en page de l’original, et celle des photographies dues pour l’essentiel à Giuseppe Pagano, sont telles qu’une présentation différente eût profondément altéré le propos des architectes. À quoi s’ajoute ce qu’on pourrait appeler la marque stylistique de l’époque, et des Quaderni della Triennale en particulier, dans la série desquels s’inscrit le volume de 1936, mais avec une singularité qui l’en distingue et qui tient à l’extrême cohérence de son propos et à la loi, pour ainsi dire, de son association avec l’image.II. Un ensemble de textes visant à mieux faire mesurer l’importance de ce catalogue et l’écho des préoccupations qui s’y font jour, et en même temps à présenter la figure extraordinairement singulière de Giuseppe Pagano (précisons ici que le choix de se concentrer exclusivement sur l’un des auteurs du catalogue est dicté par deux motifs?: a. le caractère décisif de la figure de Pagano, et comme architecte, et comme photographe — il est non seulement l’auteur de presque toutes les photographies, mais ses Archives témoignent à partir des années 34-35 d’une inlassable activité de prises de vues —, et comme homme à l’itinéraire exceptionnel?; b. l’absence complète d’informations sur Guarniero [Werner] Daniel, qui ne semble connu qu’au seul titre de co-auteur de l’exposition, plus que du livre lui-même, du reste, dont les thèses sont...