Le vivier d’Homère

Le p’tit Homère, à l’aube de ses soixante piges, s’est mis à table un joli soir de printemps auprès de l’auteur, il vous propose un menu délicat offrant dès l’entrée l’histoire de son « dabe », un terrible, le Gégé, d’Helena, sa douce maman, et du reste de sa smala… Ce récit vous entraîne des pavés interlopes du Paris des années soixante de l’autre siècle, au petit théâtre de Nevers, en passant par les plaines d’Ukraine. Comme plat de consistance, au moment du « fromtogomme », surgissent de la boîte à souvenirs des anecdotes croustillantes de voyous à l’ancienne, de danseuse corse, d’artiste en devenir, de fiché au grand banditisme !!! Il révèle même, à l’heure bénie du dessert, une anecdote sur l’évasion de Mesrine…Ce repas littéraire et romanesque est haletant, trépidant… De l’action, de la tendresse subtile, de la rigolade aussi, le tout servi avec des couverts en argent et, j’oubliais, le vin d’ivresse verbale qui fait renaître une langue en soin palliatif, l’argot, la poésie verte, celle des tontons d’Audiard, des livres d’Alphonse Boudard, ce menu de roi se lie en sauce vipérine, hommage ultime à monsieur Louis Ferdinand, eh bien, régalez-vous, gourmandes et gourmands, l’addition est pour Veny !L’auteur de ces méfaits se considère comme un primo délinquant de l’écriture, une sorte d’ovni littéraire qui se met à table sur le tard de sa vie, il raconte, « débagoule » à souhait ! C’est un cas à part, on aime ou pas ! Chacun fera son choix, y trouvera ou pas son p’tit lot d’bonheur !