Ah, les belles vacances ! Une saga familiale en l'île d'Oléron

« Jaillit alors un gigantesque feu de joie qui vient illuminer la plage de sa lumière dorée. Cris et hurlements s’élèvent de concert avec les flammes rougissant les visages radieux. Les plus jeunes s’élancent aux abords du brasier pour former une belle ronde. Ils se tiennent par la main, leur course effrénée surveillée par le maître de cérémonie qui vocifère à tout moment :— Attention ! Reculez ! Reculez, sinon…— Bouneghens ! ô l’é in biau feut asteur ! I pourrit rôti in beu, s’exclame un paysan. Y at d’quoé mangher por teurtous. — Ô l’é sû et çartain, réplique un autre. Seriant ben beunaises, thieullès baignassouts, cong. »Olga Barbesolle naît à Kharkiv en 1925. Elle a seize ans quand elle est envoyée en Allemagne dans un camp de travail où elle subit les privations. Suite à ce traumatisme, la nourriture tiendra une place prépondérante tout au long de sa vie, comme elle le montre dans sa chronique des « Belles vacances », adaptée par sa fille Hélène.