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Entretien du Café de Flore - Lettres alchimiques

PARAL Juan
Date de parution 03/06/2025
EAN: 9791020382320
Disponibilité Disponible chez l'éditeur
J'affirme, sur les banquettes des cafés littéraires et dans le maintien le plus affecté, être un homme douloureux. S'étonne-t-on de ma confidence ? Mon élégance est ma lèpre, cette canne est ma discipline, cette main, que vous dites belle, ne reçut j... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurBAUDELAIRE
Nombre de pages114
Langue du livreFrançais
AuteurPARAL Juan
FormatPaperback / softback
Type de produitLivre
Date de parution03/06/2025
Poids150 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)0,00 x 14,80 x 21,00 cm
suivi de Monographie d'un petit éléphant mauve ou Trente-six instantanés
J'affirme, sur les banquettes des cafés littéraires et dans le maintien le plus affecté, être un homme douloureux. S'étonne-t-on de ma confidence ? Mon élégance est ma lèpre, cette canne est ma discipline, cette main, que vous dites belle, ne reçut jamais autre main qu'en saluts péremptoires.Il voulait être un gommeux. Mais un hasard de terminologie ou une orthographe incertaine le classèrent parmi les gommés, alors même que le destin lui réservait ses mansuétudes. Ainsi, Juan Paral n'existe pas au monde, et son travestissement, ponctué d'un détail précieux citron ou garance, n'imprègne que les mémoires défuntes. Son personnage inspire le ravissement à quelques invertis, puis s'éteint en flamme de cierge avec la douceur des pertes inexorables... Il rejoint alors l'abstraction par ses deux bras inertes, dans une posture de désespoir végétatif empruntée au Gille de Watteau. Son regard est celui d'un aveugle ou d'un mauvais ange, supplicié de l'énucléation ; sa démarche, d'un automate mû par les nécessités ordinaires d'une existence résultant d'un geste abusif de perpétuation, comme il se plaît à le dire, en même temps qu'il dessine un arbre au tronc démesuré porteur d'une branche unique, excroissance indéfinie, concrétion végétale, nécrose rigide, promontoire d'où narguent les oiseaux à Saint-Germain-des-Prés, sur la place insulaire qu'il a choisie pour terre d'exil.