G. Tartini - L’art de l’archet

L’Art de l’Archet de Giuseppe Tartini est sans aucun doute une œuvre de grande importance pédagogique. Le titre fait référence à une série de variations sur la gavotte de la Sonate n° 10, Op. V pour violon et basse continue de Arcangelo Corelli. Le nom de cette collection, ainsi que le nombre exact des variations, n’est pas attribuable avec certitude à Tartini. En fait, dans la première édition de Leclair imprimée à Paris en 1758, il n’y a que 38 variations. Par la suite, dans l’édition Marescalchi publiée à Naples à la fin des années 1700 (édition à laquelle j’ai fait référence) et les suivantes il y a 50 variations (les 38 de Leclair plus 12 autres qui soulèvent un doute sur leur authenticité). À compliquer ultérieurement l’analyse de cet ouvrage, l’ajout d’une série de 17 variations publiées à Paris en 1747 par un musicien romain presque inconnu, mais qui aurait pu être un élève de Tartini, un certain Petronio Pinelli. Ces 17 variations présentent la même problématique d’authenticité des 12 variations ajoutées dans l’édition Marescalchi. Pour conclure, dans un manuscrit (non autographe) attribué à Tartini et conservé à Padoue, figurent 40 variations (les 38 de l’édition Leclair plus 2).Afin de laisser libre espace à l’interprétation de chacun, tout signe de nuance a été omis (comme d’ailleurs dans toutes les éditions citées ci-dessus) et la partie du piano, en trois versions différentes, a été insérée au milieu du volume.