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Voyageur sans voie

Emre Gültekin
Date de parution 01/03/2022
EAN: 9789931468950
Disponibilité Manque temporaire
SEPT QUESTIONS A GÜLTEKIN EMRE1/ Une autobiographie en quelques mots.Je suis né à Konya en Turquie. Quand j’avais trois ans et demi j’ai perdu mon père qui était marchand ambulant de livres. J’ai étudié la langue et la littérature russe à la faculté ... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurAPIC EDITIONS
Nombre de pages148
Langue du livrePas de contenu linguistique
AuteurEmre Gültekin
FormatBook
Type de produitLivre
Date de parution01/03/2022
Poids2 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)0,80 x 14,00 x 19,00 cm
SEPT QUESTIONS A GÜLTEKIN EMRE1/ Une autobiographie en quelques mots.Je suis né à Konya en Turquie. Quand j’avais trois ans et demi j’ai perdu mon père qui était marchand ambulant de livres. J’ai étudié la langue et la littérature russe à la faculté de langues, géographies et histoires à l’Université d’Ankara. En 1977 mon premier poème est publié. J’ai travaillé comme rédacteur, durant six mois dans deux maisons d’édition et quatre ans et demi à la bibliothèque nationale à Ankara. En 1980 je me suis installé à Berlin. Je suis parti à la retraite après trente ans d’enseignement. Je consacre mon temps pleinement à la littérature et à l’écriture.2/ Comment répondre à une injonction brusque : « Définissez la poésie. »Il n’est pas facile de définir d’emblée la poésie. Quel poète peut-il le faire ? Pour moi, la poésie, c’est la vie elle-même. Les mille et un détails de la vie constituent le matériel pour la poésie. Imaginons tout ce que nous vivons dans une journée ; les vagues à l’âme, les émois, les déceptions… Les agitations politiques et sociales, les injustices dans le monde… Tout ce que nous vivons vient se réfugier dans les images. Tout ce que nous ne pouvons pas vivre et nos rêves prennent aussi une place dans la poésie. Bien entendu, notre enfance aussi. Puis, nos souvenirs, nos amours, nos retrouvailles, nos séparations… Nous exprimons également la mort de ceux qui nous sont chers, nos souffrances. La nature, les agitations saisonnières font leurs effets sur nous et nourrissent la poésie. Les bribes de vie qui ne disparaissent pas et qui dorment tout simplement dans notre subconscience germent dans la poésie. L’histoire, la géographie, les différences culturelles, les espaces… accompagnent aussi la poésie. Chaque domaine de la vie est dans le domaine de la poésie. C’est-à-dire la poésie est la vie elle-même. Ce qui constitue le langage poétique, le contenu poétique, c’est la vie..3/ Prose et poésie, la distinction a-t-elle un sens ?La poésie est un chêne millénaire qui nourrit tous les autres arts. Elle est très fertile. En partant d’elle-même, elle couvre la toile avec les dessins, les couleurs du peintre. Quand nous disons, « C’est une peinture comme une poésie. » nous évoquons la fraternité entre la peinture et la poésie. C’est pareil quand il s’agit d’un roman qui parle de la vie, de l’amour, de l’homme et de la femme avec un style poétique. Les images qui nourrissent cette forme monte le niveau esthétique du roman, le rend plus lisible. On peut dire la même chose pour les nouvelles où l’air poétique circule dans les phrases. Ce qui nous permet de les qualifier, « unique », « très beau », « fluide ». Pour donner un exemple, voici les nouvelles de Tchekhov. Je pense pareil pour les essais aussi. La particularité formelle entre la prose et la poésie disparaissent petit à petit. Parfois il est difficile de distinguer une poésie d’un récit. Les poèmes en proses d’Aloysius Bertrand dans « Caspard de la nuit » ne sont-ils pas à la fois proses et poèmes ? 4/ De la forme (et du formel) en temps de crise.La forme est le corps de la poésie, son apparence, son habit. Chaque forme nait en même temps que la poésie. Cette dernière ouvre ses yeux au monde avec sa forme. Le poète ne fait qu’arranger celle-ci. Il jette ce qui coince, il polit, il rajoute ce qui manque etc. L’équilibre entre le fond et le contenu est très important. Donc on adapte l’habit au corps. Pour ma part la forme n’a jamais primé sur le fond. Le premier vers de mon poème a défini sa forme, son chemin, son but aussi. Les formes superficielles qui ne reflètent pas l’âme de la poésie sautent aussitôt aux yeux attentifs. Des recherches formelles qui sont bien éloignées du monde interne de la poésie se trouvent la plupart du temps chez les poètes apprentis. Dans une poésie qui n’a pas trouvé une bonne forme, peu importe qu’elle soit rythmée, rimée ou libre, le thème devient fade. C’est parce que la forme appartient au langage poétique spécifique. C’est pourquoi la différence de formes d’une épopée à un compte, d’une poésie populaire au sonnet, de la poésie expérimentale à la poésie traditionnelle des pays….5/ Quel avenir pour la poésie ?Souvent on aborde beaucoup plus le sujet d’avenir de la poésie que celui d’autres arts. Je m’étonne toujours quand j’entends ces genres de propos : « La poésie est morte », « la poésie est finie », « on ne lit plus la poésie » … L’attaque de la technologie moderne, de l’internet contre la poésie est aussi permanente que contre d’autres genres. Mais seulement l’avenir de la poésie est mis en cause. Il est vrai que l’avenir de notre monde est un grand point d’interrogation. Si le monde est fini, ce n’est pas seulement la poésie qui sera morte, mais d’autres genres aussi. Si l’art existe c’est parce que l’homme existe. Tant que l’homme existera, la poésie aussi. La poésie c’est la vie. La vie d’un homme sans la poésie n’est pas concevable pour moi. Elle est présente, d’une façon ou d’une autre, dans la vie de chaque...