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Divan amoureux

Deguy Michel
Date de parution 05/03/2018
EAN: 9789931468325
Disponibilité Manque temporaire
SEPT QUESTIONS A MICHEL DEGUY1/ Une autobiographie en quelques mots.J’appelle mon mouvement « palin-odique ». C’est celui d’une mémoire sans retour qui transforme pour conserver. Une infidélité fidèle. Nos reliques nous livrent le passé en œuvre : tr... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurAPIC EDITIONS
Nombre de pages116
Langue du livrePas de contenu linguistique
AuteurDeguy Michel
FormatBook
Type de produitLivre
Date de parution05/03/2018
Poids1 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)0,60 x 14,00 x 19,00 cm
une anthologie singulière
SEPT QUESTIONS A MICHEL DEGUY1/ Une autobiographie en quelques mots.J’appelle mon mouvement « palin-odique ». C’est celui d’une mémoire sans retour qui transforme pour conserver. Une infidélité fidèle. Nos reliques nous livrent le passé en œuvre : traditionis traditio. À recevoir en pensée radicalement transformatrice : métamorphoses intelligibles, « noétiques », démythologisées, incroyantes, minutieuses, rigoureuses.Leur archive n’est plus un dépôt syncrétique (c’est ce que veut dire la « déconstruction »). La profanation ou déposition (terme qui est lui aussi une relique chrétienne) n’est pas un dépôt, une déchetterie.2/ Comment répondre à une injonction brusque : « Définissez la poésie ».La poésie, pensée parlante ou « écriture », ne cherche pas la « sortie du langage ». Mais le contraire. Devenant une poétique, elle pourrait refrayer une espérance en l’espérance (celle de Baudelaire, 1855), ni « réactionnaire », ni « culturelle ».3/ Prose et poésie, la distinction a-t-elle un sens ?« L’écriture »… : « contrée énorme où tout se tait » (selon les mots d’Apollinaire, qui parlait de la « bonté »). Soyons intraitables : pas d’abandon, pas de délinquance. Je reprends des injonctions de Rimbaud, sans aucune illusion de rimbaldisme adolescent ! Soit : « devotio » qui est de se jeter à corps perdu contre la déroute dans la défaite imminente (le « combat spirituel », disait Arthur ; et qu’il perdit en effet)pour en renverser le cours, à coups d’encouragements inouïs.4/ De la forme (et du formel) en temps de crise.Refusons les défections. Le temps de l’Occident, c’est la crise (Krisis en grec, et chez Husserl) toujours. La « mondialisation » en réduit le sens – à l’économisme. Donc retour à – où plutôt : réinvention de – la vraie crise permanente : la critique*. 5/ Quel avenir pour la poésie ?L’avenir de la poésie ? La poétique, c’est-à-dire les poétiques, ou des poétiques. Sortons de la confuse homonymie de « poésie », où s’indifférencient des contrariétés, qui s’accommodent et croient ainsi sauvegarder une bonne petite place « culturelle » secondaire pour la poésie (à demi « populaire » et à demi « élitaire »).6/ La part de la prosodie dans l’élaboration du poème.Toute la part ! La partie est plus grande que le tout. La prosodie est l’entente de ma langue en son poème. Le secret de la prosodie française est le jeu du e muet et de la diérèse… Il me faudrait ici dix pages de plus !7/ La place de la traduction dans la démarche poétique.Décisive. Tout est traduction. Circonscrire le « ne pas s’entendre » les unes les autres des langues ouvragées est « la tâche infinie » (Walter Benjamin). Les langues, parfaites en cela que plusieurs (ce que ne dit pas Mallarmé), cherchent par leurs œuvres, tendues à tous, à changer la surdité réciproque des langues (le mal-s’entendre dans le malentendu général des parlers, pour respecter la distinction saussurienne langue – parole), non pas en un (dés)espéranto globish, mais en une trêve active.