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Olivia Bianchi, Photos de chevet

Olivia Bianchi
Date de parution 23/03/2015
EAN: 9782970092544
Disponibilité Disponible chez l'éditeur
C’est autour de la réflexion de Roland Barthes, Hervé Guibert et Susan Sontag, qu’est consacré Photos de chevet, essai qui revisite de façon critique le qualificatif d’« élixir de longue vie » de la photographie, appellation qui n’est pas inepte au r... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurFUROR GENEVE
Nombre de pages112
Langue du livreFrançais
AuteurOlivia Bianchi
FormatPaperback / softback
Type de produitLivre
Date de parution23/03/2015
Poids180 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)0,90 x 14,00 x 20,50 cm
C’est autour de la réflexion de Roland Barthes, Hervé Guibert et Susan Sontag, qu’est consacré Photos de chevet, essai qui revisite de façon critique le qualificatif d’« élixir de longue vie » de la photographie, appellation qui n’est pas inepte au regard de la longévité de certains grands baroudeurs de l’image… Avançons l’hypothèse inverse en affirmant que la photographie, plutôt qu’elle allonge la vie, la rétrécit, qu’elle pèse sévèrement sur la destinée humaine en asphyxiant l’individu d’un surplus de réalité. Un réel qui se duplique jusqu’à l’ennui nauséeux et mortel si justement décrit jusque dans sa triste conclusion par Sénèque (« Nombreux sont-ils pour juger que vivre n’est pas atroce mais superflu »). La photographie ne dit pas que vivre est atroce ou superflu, elle dit que l’on peut aussi mourir de rien… Elle ne tue pas, comme le laisse envisager à l’accoutumée son rapprochement symbolique avec l’arme à feu, elle endort fatalement, tel le sphex qui par sympathie endort la chenille. Cette sympathie particulière entre le regard photographique et la mort n’a pas échappé à la vigilance analytique de Barthes et de Guibert qui ont tous deux approfondi la photographie comme une blessure, suivant l’expression utilisée par Barthes. Tous deux, fondamentalement, ne se sont pas remis de cette asphyxie portée par l’image et qui a revêtu pour chacun d’eux un visage singulier ou pluriel. Susan Sontag s’est quant à elle intéressée à la question éthique de ce rapport entre mort et photographie. Ses réflexions interrogent notre capacité à supporter visuellement la douleur des autres et notamment par le biais des images de guerre. Pourquoi photographier et pourquoi regarder des hommes mutilés et souffrants?? Des images de cadavres qui n’ont rien d’exquis, en dépit du caractère surréel qu’elle reconnaît parfois à la photographie, et qui engourdissent notre capacité de réaction et d’indignation face aux horreurs de la guerre?? C’est de cette blessure physique et morale présente chez les trois écrivains que je suis partie pour tenter de cerner d’un peu plus près la puissance spéculative et pas uniquement réflexive de la photographie.