SITE PATRIMONIAL REMARQUABLE DE NANTES - ÉVOLUTIONS URBAINES ET ARCHITECTURALES

Le Secteur sauvegardé de Nantes a été créé en 1972, dix ans exactement après la loi Malraux qui a fait de la revitalisation des centres anciens une priorité.C’est Robert Joly, architecte-urbaniste travaillant à la fois en tant que libéral et en tant que conseil pour le ministère de l’Equipement, qui en a proposé le périmètre. Novateur pour l’époque, il englobait non seulement le coeur médiéval de Nantes mais aussi son coeur battant d’un point de vue commercial et résidentiel. Le périmètre recouvre ainsi plus de 120 hectares (longtemps parmi les plus grands secteurs) en s’étirant jusqu’à la rue du Calvaire (secteur très moderne pour l’époque) et la place du Sanitat dont le dôme marque la silhouette de la ville depuis la Loire. Sa vision ne se limitait pas aux « vieilles pierres » mais bien au quotidien de la ville encore exsangue des bombardements, pour faire revivre le centre et s’appuyer sur l’héritage des formes du passé.La première étude du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) dans les années 1970, dont Yves Steff a été la principale cheville ouvrière, a formulé une véritable proposition sur la façon dont les fonctions vitales du centre pouvaient s’insérer dans le patrimoine. Ce document à caractère essentiellement réglementaire était principalement destiné aux services chargés de l’instruction des dossiers ; certains éléments étaient parfois photocopiés mais, faute de moyens efficaces de diffusion, l’ensemble du dossier restait relativement confidentiel.Avec la révision du PSMV de 2012 à 2016 par l’agence AUP (actuelle Paume), un effort supplémentaire a été porté sur le contenu du Diagnostic et sur la diffusion de la connaissance : historique, urbaine et architecturale. Pour cela, de nombreux partenaires ont été associés dont on peut citer les principaux : Dominique Bernard, architecte des Bâtiments de France – Gilles Bienvenu et Françoise Lelièvre, chercheurs de l’Inventaire – Antoine Lataste et Solen Péron de la Conservation régionale des Monuments Historiques (DRAC) – Frédéric Mercier et son équipe du pôle Archéologie de la Direction du Patrimoine et de l’Archéologie de la Ville de Nantes – Elisabeth Pérot, Marc Couronné et Philippe Visset du pôle Architecture de la DPARC – Philippe Le Pichon et Lény Charrier, et bien sûr Nantes Renaissance, en particulier sa principale « îlotière » Nicole Pigeon. Ce travail collégial a permis d’aboutir à un document le plus complet possible (bien que probablement déjà dépassé par de nouveaux travaux de recherches), rassemblé dans le cahier n°1 du Rapport de présentation du PSMV approuvé le 12 juin 2017, intitulé « Intérêt Historique et Patrimonial ».Dans un objectif de diffusion au grand public, l’association Nantes Renaissance s’est engagée dans la publication d’extraits choisis de ce Cahier, en essayant de simplifier leur lecture et en les complétant au besoin de quelques nouvelles illustrations. Parmi les nombreuses pièces graphiques qui accompagnent le Diagnostic patrimonial d’origine, deux documents sont intégralement reproduits : le plan historique et la frise de typologie architecturale ; ils en constituent une sorte de résumé graphique de l’ensemble.Nous restons convaincus qu’une meilleure conscience et connaissance de notre patrimoine permettra de mieux le protéger et ainsi de mieux le réactiver.Vous en souhaitant bonne lecture,