IFRIQIYA MES AÏEUX

Ce re´cit envou^tant et poe´tique narre les pe´re´grinations tunisiennes de l’auteur, parti a` la recherche de ses racines. Il est accompagne´ d’un tra- vail de re´flexion et d’analyse de la socie´te´ tunisienne et de son e´volution depuis deux sie`cles, mais aussi de la question de l’exil, de la disparition de la paysannerie et, enfin, de l’impact de la connexion permanente aux smart- phones, fle´au re´pandu de´sormais en tout endroit de la plane`te. L’e´criture, de´licate et profonde, nous emporte et nous soule`ve pour un voya- ge a` travers l’i^le du couchant, comme la nomme`rent les premiers cavaliers de l’islam qui envahirent le pays a` la fin du VIIe sie`cle.La plume d’Herve´ Krief nous entrai^ne dans son sillage, nous faisant visi- ter les rues parcourues, nous en faisant partager les odeurs, et les vestiges rencontre´s. Elle re´ussit brillamment a` de´rouler, dans le me^me temps, une critique de notre monde moderne dont la construction se re´ve`le au fil des chapitres. Elle aboutit a` de´me^ler les incohe´rences et les raisons de l’exil que connaissent de plus en plus de malheureux, oblige´s de quitter leur pays ; et elle offre, en de´nouement, une perspective humaniste afin de tenter ensemble d’inventer une autre fac¸on d’habiter ce monde.