Fiction coloniale et esthétiques du divers

Cet essai ne se veut pas seulement une approche historique et artistique du plus grand bas-relief du XXe siècle réalisé par un sculpteur génial, Alfred Janniot (1889-1969), mais également une réflexion sur la question de l’héritage colonial controversé aujourd’hui. Monument emblématique et seul survivant de la fameuse Exposition coloniale internationale de Paris en 1931 et chef d’œuvre de l’art colonial, il est donc l’objet d’une analyse fouillée de son iconographie, des conditions de son exécution, d’une esthétique originale, de sa valeur patrimoniale et de sa signification en 1931 et aujourd’hui. Car évidemment contextualiser ce type d’œuvre et en sonder attentivement le sens sont les bases d’une approche à laquelle se refusent les pamphlets « décoloniaux » en quête uniquement de support à leur entreprise de culpabilisation. Car il convient de répondre aux polémiques politico-médiatiques, parfois soutenues par les institutions, et de refuser l’usage qu’en font de nouveaux censeurs.