Les aventures, Gilles, il connaît : la Turquie à dos de chameau, la forêt amazonienne, le Sahara puis quelques mois chez les Bozos du Mali. Il entraîne ensuite sa compagne Cécile en Mauritanie, en Équateur, au Népal. Et puis pourquoi ne pas retourner à Guabug en Equateur avec Anaëlle et Maëlic leurs enfants de 9 et 7 ans ? Le projet se réalise en 2005. Gilles et Cécile créent alors l’association "Puruhuas, Indiens des Andes" qui, en plus de l’échange interculturel, vise à soutenir des projets communautaires à Guabug. Attention ! Il ne s’agit pas de visiter, de voir de l’extérieur, mais de s’intégrer pendant deux mois dans un village indien puruhua à 3500 mètres d’altitude, au cœur de la Cordillère des Andes. Certes, la famille Neau va connaître des conditions de vie spartiates : l’altitude essouffle, les marches en montagne épuisent, le repas de cochon d’Inde bouilli rebute un peu, le couchage n’est pas très douillet. Mais quelle joie de retrousser ses manches pour participer aux mingas (travaux collectifs), de se mêler aux fêtes villageoises, de partager des chants, d’échanger avec ces femmes qui vivent seules au village, leur mari essayant de trouver du travail en ville ! Deux civilisations se rencontrent, s’apprivoisent, mesurent leurs différences, tissent des liens. Gilles photographie, Cécile écrit. Anaëlle et Maëlic observent avec leur regard d’enfants, tiennent leur journal de bord, lient à leur tour des amitiés. C’est toute une famille qui nous invite à partager la vie des Indiens Puruhuas.
