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JUSQU'OU VA TA NUIT

P ZIMMER MARIE
Date de parution 06/06/2014
EAN: 9782919342051
Disponibilité Disponible chez l'éditeur
La poésie est cette effraction du Poète en direction de ce qui le dépasse : pur geste de donation, constante oblativité. Et de quoi nous fait-il l'offrande ? Mais de son propre corps en même temps que de celui de la poésie : sang, lymphe, larmes, cha... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurAU PAYS REVE
Nombre de pages-
Langue du livreFrançais
AuteurP ZIMMER MARIE
FormatPaperback / softback
Type de produitLivre
Date de parution06/06/2014
Poids250 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)-
La poésie est cette effraction du Poète en direction de ce qui le dépasse : pur geste de donation, constante oblativité. Et de quoi nous fait-il l'offrande ? Mais de son propre corps en même temps que de celui de la poésie : sang, lymphe, larmes, chair ductile infiniment disponible. Car il ne saurait y avoir d'œuvre sans cet arrachement à soi du Voyant, sans cette participation des Voyeurs au banquet auquel ils sont conviés. La chair, les Voyeurs la manduquent jusqu'à sa dernière fibre, les mots ils les déglutissent, les métabolisent afin que ces derniers fassent sens, qu'ils parlent à l'intérieur de leur âme, fécondent leurs esprits, insufflent dans leurs corps l'espace de compréhension dont leur existence doit se tisser afin de se soustraire au silence, à l'occlusion, à la perte qui, toujours menace et frôle l'abîme. Oui, l'essence du poème est tragique, pareillement à la solitude de l'homme. Voyez les poètes maudits, Rimbaud, Verlaine, Baudelaire. Le poème est un cri en direction du ciel qui, longtemps retentit sur l'arc de la conscience. Le poème est une urgence à dire ce qui tisse, en soi, la toile du vertige, qui fait éclater la bogue des affects, se distendre la peau vive de l'intellect. Il y aurait douleur à trop longtemps contenir tous ces flux, ces rythmes, ces tensions dont on est habité et qui fusent à la vitesse des comètes. Alors on écrit les ronces floues oblitérant le regard, le frémissement des déraisons, les errances sur des chemins d'abandon, les corps devenus fragiles, les heures brisées des silences. On écrit son corps-palimpseste comme si, jamais, il ne devait revenir de cet exil qu'est l'écriture. "Jusqu'où va ta nuit", identique à une subtile métaphore ouvrant les rives de l'art nous convie à un tel voyage. Un enchantement ! Jean-Paul Vialard www.blanc-seing.net