Dans les mains jointes des communiantes, sur la jupe de croyants en costume régional, sur le vêtement des religieux, dans les boites à bazar des vides greniers et brocantes et sous les vitrines des antiquaires, ils sont là.Somptueux ou rudimentaires, les chapelets, rosaires et couronnes ont longtemps été les accessoires obligés de la religion catholique mais aussi, d’autres grandes religions (Islam, Bouddhisme).«?Chercheuse?» en brocantes, «?docteur es babioles?» anciennes, Anne Stampfler s’est intéressée au sort et à l’histoire de ces objets de piété. De trouvailles en rencontres, elle a croisé sur sa route une incroyable diversité de chapelets et de pratiques, du chapelet ordinaire au chapelet de dévotion spéciale en passant par le chapelet pénal irlandais, le chapelet bague, le chapelet brahmanique, etc.Elle a parcouru fabriques, musées et archives sur la trace des «?pâtenotriers?», tourneurs de perles et fondeurs de médailles qui travaillaient de concert avec des centaines de «?petites mains?» villageoises pour fournir la France et les pays étrangers.Elle a répertorié de manière claire et concise une incroyable diversité de chapelets et rosaires selon les types de dévotion qui leur sont associés, ainsi que les matières?: métaux, bois, verre, matières animales, pierres précieuses qui les composent. L’étude des techniques, des matières employées et des modes d’assemblage l’a conduit de Saumur à Ambert en passant par Saint-Julien-Molin-Molette, Mours-Saint-Eusèbe…«?Les chapelets?» est appelé à devenir un livre de référence pour tous ceux qui sont friands de beaux objets en voie de disparition. Les nostalgiques et curieux ne pourront s’abstenir.
