Pourquoi, la plupart du temps, avons-nous tendance à nous conduire comme si le cancer, la mort, n’arrivaient qu’aux autres, par inadvertance? Je n’ai jamais supporté les phrases telles que « mais pourquoi moi ? » ou « c’est injuste ! »Juste, injuste par rapport à qui, à quoi ? Y a-t-il quelque chose de juste dans l’existence ? Aujourd’hui, face à ce cancer qui s’est révélé, je me dis : « Moi, une personne parmi près de 4000 autres qui chaque année en Suisse sont confrontées au diagnostic d’un cancer du poumon. »Comment vais-je décider de vivre cette nouvelle traversée ?Au jour le jour, et pendant près d’une année, l'auteur, à qui un cancer a été diagnostiqué, a noté ses impressions, ses questionnements, les réactions de ses proches ou d’amis, ses échanges avec les soignants, les hauts et les bas, les effets des traitements. Un journal de bord que plusieurs l’ont encouragé à partager plus loin. Non seulement parce qu’il pourrait trouver un écho chez des personnes confrontées d’une manière ou d’une autre à la réalité du cancer, avec toute la résonance qu’elle suscite, à la vie et à la mort, mais aussi parce que cette histoire personnelle, qu’il évoque avec ses mots singuliers, pourrait ouvrir à une dimension plus large, plus universelle, celle de notre condition humaine qui concerne chacune et chacun de nous.
