Histoire du camp militaire de Foucherans (Jura) et de son bunker le NJRF 120

C’est à une passionnante page de l’histoire de la guerre aérienne dans le Nord Jura, de 1940 jusqu’aux années 2000, que vous invite ce livre accompagné de nombreuses illustrations pour la plupart inédites. Devant la montée en puissance des raids aériens nocturnes britanniques, l’Allemagne nazie a créé un gigantesque réseau de stations radar du nord au sud de l’Europe de l’Ouest avec, à intervalle régulier, des centres de commandement de la chasse de nuit, des NJRF. C’est ainsi que dans un petit village français, Foucherans, situé près de Dole dans le département du Jura, un de ces centres est construit dans le bois communal de Chevanny, c’est le NJRF 120. Il entre en fonction en octobre 1943 et permet de guider les appareils de la Luftwaffe vers les bombardiers britanniques dont des centaines sont détruits par les chasseurs de nuit. Mais les Allemands trouvent devant eux une résistance intérieure très active qui n’hésite pas à s’attaquer aux installations aériennes ennemies. Puis, après la Libération en septembre 1944, le camp militaire de Foucherans accueille les soldats du Génie de l’Air américains et français. Ils répareront les pistes du terrain d’aviation de Tavaux afin que les Thunderbold P-47 et les B-26 Marauder puissent mener la contre-offensive aérienne en territoire nazi jusqu’à la victoire finale. Quelques années plus tard, le camp est abandonné, démantelé et il tombe dans l’oubli malgré quelques animations temporaires. La question se pose aujourd’hui de la réutilisation possible de ce site pour le devoir de mémoire de la Seconde Guerre mondiale, afin de témoigner des combats aériens nocturnes de l’aviation alliée contre la chasse de nuit allemande et de la lutte de la Résistance contre les installations aériennes allemandes dans le Jura.