« Il est la véritable et dernière incarnation de ce qu'il y eut de meilleur dans la Renaissance.» En quelques mots, André Breton situait Piero di Cosimo, à sa juste place, parmi les plus grands. Déjà, au siècle précédent, les romantiques avaient contribué à le tirer de l'oubli, sensibles à ce qu'ils percevaient d'étrange, de sauvage, de primitif derrière la rigueur du propos. Au-delà des sujets traités, mythologiques ou religieux, ils découvraient l'appel d'une grande aventure où l'homme participait à l'harmonie spatiale. Notre époque est d'autant plus fascinée par ce peintre qu'elle trouve dans ses oeuvres un monde de symboles « empruntés à la nature, à la religion, au subconscient », qui appartient à tous les âges et s'adresse particulièrement à notre modernité. Présenté par Anna Forlani Tempesti et Elena Capretti historiennes d'art, spécialistes de la Renaissance italienne, avec, pour la traduction française, le concours éclairé de Bernard Comment et Fabienne Pasquet, l'oeuvre peint de Piero di Cosimo, reproduit dans sa totalité, nous invite à pénétrer plus avant dans le monde rêvé, intemporel de cet artiste, dont on peut souligner, avec André Breton, la « gloire toute particulière ».
