De la culture du biomimétisme à l’écriture de la symbolique de l’écologique
Ce livre donne l’occasion de revenir sur la question « que peut la littérature face aux questions environnementales qui accablent le monde aujourd’hui ? ». Que peut la littérature africaine dans ce combat de « penser le monde autrement » en vue de « le reconfigurer, le transformer, le panser » ? Que peut la littérature africaine pour que, concernant la question écologique, l’Afrique ne soit pas absente du débat sur la protection de notre « maison commune », la planète Terre ? Bref, pour nous interroger avec Baptiste Lanaspeze et Marin Schaffner, « qu’est-ce que la littérature [africaine peut] apporter à la pensée écologique, que ne peuvent apporter ni les sciences naturelles ni les sciences humaines ? De quelles puissances propres dispose l’imagination littéraire [africaine] pour inventer ou retrouver, en deçà de la polarisation dualiste moderne, des manières écologiques de dire, de sentir et de penser ? »Aujourd’hui, la question environnementale se pose en effet avec acuité en termes de combat écologique compte tenu de l’ampleur des menaces qui pèsent sur la planète-Terre. Mais, « si la catastrophe écologique est d’ores et déjà bien engagée, il va falloir trouver les moyens de continuer à habiter ce monde » (Xavier Garnier).Dans cette perspective, l’Afrique a perçu, dès la nuit des temps, la nécessité d’une coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature, tous les deux étant des éléments environnementaux. Aussi, a-t-elle pratiqué la culture du biomimétisme, par ses littératures orales traditionnelles, pour bien connaître la nature et, surtout, pour bien la maîtriser et bien la gérer dans le sens de cette vie harmonieuse entre les deux. Ensuite, avec l’avènement de l’écriture, à l’instar de toute littérature, la littérature africaine écrite représente ses réalités sociales, environnementales, les recrée en une symbolique de l’écologique porteuse de la même vision de vie harmonieuse entre l’homme et la nature.
