La boulange une histoire de famille

Ce nom Frölich, qui en Allemand signifie joyeux, et dont on trouve les premières traces en Palatinat bavarois pendant la guerre de Trente Ans, alors meuniers et pas encore boulangers, nous a toujours intrigués. Soumis aux vicissitudes de l’histoire, on en voit partir aux Etats-Unis ou en Suède, et d’autres, qui après avoir été francisés sous la Révolution et l’Empire vont venir s’installer définitivement en France. C’est l’histoire de cette branche que raconte ce livre. Pendant plus d’un siècle, ils ont fourni plusieurs générations de boulangers. Arrivé en France sous Napoléon III, le premier de cette dynastie de boulangers, Valentin attendra la fin de la guerre de 1870 pour se faire naturaliser Français, et la naturalisation n’était pas chose simple. Et la boulange a favorisé les échanges avec ceux qui maintenant sont devenus Allemands. Puis survient la guerre de 1914 ; Français d’un coté, Allemands de l’autre, des cousins germains vont être obligés de s’entre tuer. Les liens vont se distendre. A la génération suivante, une autre guerre viendra mettre un terme définitif aux relations entre Frölich. Quant au métier, aujourd’hui personne n’a repris le flambeau, aussi, j’espère qu’avec ce livre comportant de la généalogie familiale, un peu d’histoire de la profession, un aperçu des matériels anciens et quelques souvenirs et anecdotes, les artisans de ce noble métier ne seront pas totalement oubliés.