UN PORTRAIT CHOC DES BANLIEUES LES PLUS VIOLENTES. LES PROPOS SONT CRUS. LA REALITE EST IMPLACABLE.C'est un témoignage explosif que livre Florent Le Reste sur son enfance et son adolescence dans une cité de Seine-Saint-Denis. En 1974, son père voyait dans ces HLM un eldorado populaire. De cet espace limité par une autoroute, un cimetière, un stade et des maisons abandonnées, Florent Le Reste fait un terrain de jeux plus ou moins dangereux.Certains passages sont extrêmement choquants, mais la réalité implacable décrite par l'auteur mène le lecteur à une impartialité surprenante : lancer de parpaing sur l'A13 sur des automobilistes qui roulent à 110km/h, tir à l'arc sur cible humaine, agressions de professeurs, jeux sexuels en classe, tir au pistolet à grenaille sur une enseignante, vols... L'absurdité de certaines de ses interactions avec les forces de l'ordre, sa répartie, la manière dont il fait fonctionner le système D, offre paradoxalement des scènes vraiment drôles. Les faits sont bruts, crus, parfois dépeints avec désinvolture malgré leur gravité, Mais l'analyse est fine. Forent Le Reste pose un regard brillant sur la situation en banlieue : le désoeuvrement, l'absence d'encadrement, l'ignorance – volontaire ou non - de valeurs fondamentales, le désengagement des politiques sont incontestables ; face à cela : des administrations incompétentes, pleines de préjugés, parfois de haine, souvent de racisme. Comment ne pas tester les limites, ne pas aller à la confrontation ?L'auteur, lui, a trouvé sa solution : au quotidien, la culture hip hop le porte. Il a côtoyé et a grandi avec les plus grands noms de cette scène musicale : NTM, Assassins... C'est ce qui lui a permis de traverser ces années et de s'accomplir.C'est l'histoire de cette culture que nous propose ainsi l'auteur en parallèle de son apprentissage de vie : de l'essence du rap venus des USA, à la révolution culturelle qu'elle a introduit dans les quartiers, palliatif à l'oisiveté, en passant par la variété de Doc Gyneco, le dénigrement de Nagui et son adoption par les bobos " fans " de NTM.
