Essai sur la mort de Jésus
La mort de Jésus est abusivement interprétée comme un sacrifice destiné à racheter les péchés de l’humanité. Cette conception omniprésente tire son origine du Moyen Age. Le Nouveau Testament et des théologiens tels Luther et Calvin disent autre chose. La mort de Jésus est perçue comme la révélation d’un Dieu paradoxal dont la mise à mort casse les logiques classiques des divinités toutes-puissantes. La crucifixion instaure un nouveau type de relation à Dieu qui désamorce la confusion entre religion et politique. Elle construit un espace où pourront se développer à terme la laïcité et la sécularisation. Systématiquement détournée par la tradition chrétienne, cette « révolution » inscrite au cœur même des évangiles et des lettres de Paul est rappelée avec force ici par François Vouga. Contre toute lecture sacrificielle, le célèbre exégète restaure la figure d’un Dieu offrant une relation libérée de tous cultes et vénérations.