Éva me vacille bien

« Puis un doux moment comme on les imagine au cinéma, chargé de romantisme nous a fait nous asseoir côte à côte, sur le bord du trottoir du pont qui relie l’île de la Cité à l’île Saint-Louis, pour écouter un pianiste de rue. Ce pont aura été le premier spectateur de l’éclosion de nos sentiments inavoués.Vous savez de quoi je veux parler, ce moment rare où le temps semble s’arrêter et se poser comme une petite rosée, un matin de printemps sur le gazon vert des champs de Normandie, ce petit moment complice où chacun dans ses pensées, sans dire un mot, profite pleinement de l’instant sans se soucier ni de l’heure ni de ce que font les anonymes autour de nous.Un soir d’été du mois de juin, j’étais assis sur le rebord d’un trottoir tout à côté de la blonde que je cherchais depuis des années sans savoir que je l’avais manquée à plusieurs reprises. »Après un premier livre autobiographique Un père et manque publié aux Éditions Persée en 2020, dans lequel il rendait hommage à son père, Michel Journo nous propose une explication à sa quête de son idéal féminin : la femme blonde aux yeux clairs.Pour cela, il tente de référencer tous les types de femmes blondes dans le septième art. De Marilyn Monroe à Brigitte Bardot, en passant par les blondes Hitchcockiennes, il essaie de définir et de nous exposer les caractéristiques des unes et des autres et ainsi tracer le portrait de la blonde de sa recherche… qu’il pense trouver en Éva.