Traitement en cours...
Fermer la notification

Le saviez-vous ?

SIDE a travaillé avec ses fournisseurs pour rendre ses colis respectueux de l'environnement.
Fini le plastique !
Le ruban adhésif qui sécurise la fermeture de nos colis et les chips de calage qui immobilisent les livres dans les cartons sont en matériaux recyclables et biodégradables.

Afficher la notification

Le Joint français, printemps 1972

Richard Gilles, Harismendy Patrick
Date de parution 03/10/2024
EAN: 9782753597105
Disponibilité Disponible chez l'éditeur
De la mi-mars au de´but mai 1972, les ouvrie`res et ouvriers du Joint franc¸ais a` Saint-Brieuc mene`rent une gre`ve tre`s dure. L’usine avait e´te´ cre´e´e en 1962 dans des conditions tre`s favorables au be´ne´fice de la Compagnie ge´ne´rale d’e... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurPU RENNES
Nombre de pages436
Langue du livreFrançais
AuteurRichard Gilles, Harismendy Patrick
FormatPaperback / softback
Type de produitLivre
Date de parution03/10/2024
Poids698 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)3,40 x 15,50 x 23,90 cm
Les échos d'une grève en Bretagne
De la mi-mars au de´but mai 1972, les ouvrie`res et ouvriers du Joint franc¸ais a` Saint-Brieuc mene`rent une gre`ve tre`s dure. L’usine avait e´te´ cre´e´e en 1962 dans des conditions tre`s favorables au be´ne´fice de la Compagnie ge´ne´rale d’e´lectricite´. Le site employait 1 000 salarie´s a` la transformation du caoutchouc et tranchait avec les autres industries me´caniques, me´tallurgiques, textiles ou brossie`res de la ville. Le conflit e´clata pour exiger le re´alignement sur les grilles parisiennes, soit 70 centimes de l’heure. L’occupation imme´diate du site par les forces de l’ordre, rendant impossible un piquet de gre`ve classique, de´plac¸a celui-ci en ville qui devint actrice de solidarite´s prote´iformes. Singulier par sa localisation, relaye´ par des dons alimentaires locaux, d’importantes collectes financie`res re´gionales, puis un soutien culturel avec concerts parisiens et de´file´s sous bannie`re du gwenn a du, le mouvement affronta l’intransigeantisme de la direction d’entreprise gra^ce a` la collaboration, pour ne pas dire l’unite´, syndicale et politique a` gauche qui se fit sans forte pre´e´minence, laissant aux salarie´s une bonne part d’autonomie. L’intervention tardive du pouvoir pompidolien, malgre´ l’importance de ses relais locaux dont Rene´ Pleven (pre´sident du conseil ge´ne´ral et ministre), illustra les fragilite´s du projet chabaniste comme l’impunite´ des holdings, de constitution nouvelle. En privile´giant des analyses de l’inte´rieur de l’entreprise, de la ville, des ateliers, des diverses organisations syndicales, politiques et catholiques, l’ouvrage apporte un e´clairage tre`s neuf sur un dossier que l’on pensait connu. Des documents et te´moignages ine´dits donnent chair a` cette lutte, sortant ainsi de l’abstraction ou d’une excessive symbolique. Se dessinent aussi avec force la se´paration entre action syndicale et engagement politique dans ce monde ouvrier, avant tout d’OS, les illusions de l’extre^me gauche d’alors pour recruter des adhe´rents, la relativite´ d’un « moment breton ». L’exceptionnalite´ de cette gre`ve ressort par comparaison avec d’autres prenant la de´fense d’un repre´sentant syndical (Saviem a` Caen), affirmant l’identite´ basque (Michelin a` Vitoria) ou e´cossaise (Upper Clyde Shipbuilders), mais ne parvenant pas a` mobiliser un seul des ressorts briochins. Mais, a` cette date, Saint-Brieuc avait change´ et la crise e´tait bien la`.