Peut-on se passer du nucléaire ?

À l'heure où le développement des programmes EPR est contesté, la question de l'abandon du nucléaire comme source principale du mix énergétique français est plus que jamais centrale y compris dans la campagne présidentielle de 2022. Les contributeurs François-Marie Bréon est chercheur, physicien-climatologue au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement. Ancien élève de l'École Normale Supérieure. Il insiste sur le niveau de performance de la filière nucléaire : compacte, dense en énergie, avec un bilan d'émissions équivalent à la plupart des énergies renouvelables, le nucléaire est un atout quasi indispensable dans une politique énergétique crédible, notamment au vu de l'ampleur et de la difficulté de déploiement des énergies renouvelables à grande échelle. Yves Marignac est chef du Pôle énergies nucléaire et fossiles de l'Institut négaWatt et membre depuis 2014 des Groupes permanents d'experts de l'Autorité de sûreté nucléaire. Pour lui, la clé réside dans l'importance du niveau de consommation d'énergie dans les politiques énergétiques : l'Institut négaWatt met en avant, dans ses travaux, la nécessité et le potentiel d'un effort important de sobriété.