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Discours et vérité dans Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift

Bony Alain
Date de parution 20/11/2002
EAN: 9782729707149
Disponibilité Disponible chez l'éditeur
Gulliver se vante (ou s'excuse) de n'avoir rien que de très « commun » à raconter, contrairement aux autres auteurs de récits de voyage, qui ont tant de choses extraordinaires à dire. De fait, ce dont il parle, ce n'est pas de pygmées ou de géants, d... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurPU LYON
Nombre de pages252
Langue du livreFrançais
AuteurBony Alain
FormatPaperback / softback
Type de produitLivre
Date de parution20/11/2002
Poids395 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)1,40 x 15,50 x 24,00 cm
Gulliver se vante (ou s'excuse) de n'avoir rien que de très « commun » à raconter, contrairement aux autres auteurs de récits de voyage, qui ont tant de choses extraordinaires à dire. De fait, ce dont il parle, ce n'est pas de pygmées ou de géants, d'île volante ou de chevaux qui pensent : c'est de ce qu'il y a de plus commun entre les hommes, puisqu'il s'agit de l'espèce humaine, de la définition de la « nature » de l'homme, et de ce que l'homme a fait de cette nature au cours de son histoire individuelle et collective. Tout le livre illustre et dénonce l'abjection à laquelle l'homme n'a cessé de consentir, cette « perte du propre » (J. Kristeva) qui le condamne à la dérive loin du lieu de la Vérité, dans les errances d'un discours qui l'en éloigne à mesure qu'il cherche à s'en approcher. Ce désastre se manifeste dans les vicissitudes du texte même que Gulliver offre au lecteur, texte sans origine ni autorité, dans le langage qui l'oblige à dire « la chose qui n'est pas », dans l'état de la cité livrée à la corruption comme dans l'histoire du monde menée par l'intrigue et le mensonge. L'homme est ainsi condamné à une inéluctable dégénérescence que les errements de la modernité politique, idéologique, épistémologique aggrave au-delà de toute rémission. La quête de la Vérité bascule de l'utopie à la dystopie, de la satire à la métaphysique, de l'ingénuité à l'horreur, tout au long des aventures du marin le plus catastrophique de la littérature. Gulliver est pour finir condamné à porter témoignage d'une expérience de l'impossible, dont sa santé mentale fait les frais, au terme de ce « Grand Tour » paradoxal dans l'envers du monde.