Cahiers d’Etudes africaines n°259 - Agency féminine, agir fé

Agency féminine, agir féministeLa capacité d’agir tant individuelle que collective des femmes africaines n’est plus à démontrer, tout comme la persistance des inégalités structurelles entre les sexes. Scrutant les pratiques et les discours sur le vif, ce numéro propose d’explorer la diversité des formes d’agency féminine. À Saint-Louis du Sénégal, des épouses a?rontent leur époux sans remettre en cause son autorité. Des femmes de Nosy Be organisent leur conjugalité au bénéfice de leur trajectoire sociale, ce qui résonne avec l’engagement dans l’agro-écologie au Sénégal ou dans les transactions économico-sexuelles à la frontière entre la Zambie et la RDC. Et si, au Togo et au Tchad, des militantes féministes s’opposent au patriarcat et au « négoféminisme », l’égalité entre les sexes n’est pas toujours à l’agenda d’autres collectifs féminins comme au Burkina Faso ou à Mayotte. Que le déplacement des normes genrées puisse ne pas être l’horizon des pratiques ordinaires et des luttes féministes trouble et déroute, invitant à interroger la force heuristique de la notion de genre et ses usages.Moya, L. Moguérou, S. B. Gning & C. Vampo —Tensions dans le genre ? Inégalités structurelles et agency féminine en Afrique Ayimpam — Chercher la vie à la frontière. Les commerçantes migrantes face à la masculinité hégémonique à Kasumbalesa (Zambie/RDC) T. D. Sène — Écoféminisme « vernaculaire » et agentivité féminine dans les pratiques agroécologiques au Sénégal Durand Sall — Distance et combat dans les relations conjugales à Guet Ndar (Saint-Louis du Sénégal) Rolland — Construire sa vie et façonner ses désirs : travail émotionnel, conjugalité et parenté dans l’archipel de Nosy Be (nord-ouest de Madagascar) Konkobo & M. Saint-Lary — Les jeunes féministes du Faso : un mouvement non subversif ? Vampo — Des militantes féministes, africaines, francophones et radicales (Tchad, Togo) Idriss — Domination charismatique et collective des Chatouilleuses de Mayotte El Couhen — Féministes et musulmanes : un oxymore dépassé ?