Dans la première moitié du xxe siècle, Fernand Léger peint des objets et desscènes de la vie quotidienne – clés, chaises, gants, chapeaux, lettres, animaux,acrobates, cyclistes… Il dissocie les lignes, les formes et les couleurs, délaissantainsi l’illusion du réel et renversant les hiérarchies artistiques traditionnelles.Joyeux et accessible, l’art investit les espaces publics et se diffuse partout. Aucours des années 1960, une jeune génération d’artistes, réunis sous le vocableNouveaux Réalistes, poursuit cet élan : ils tamponnent, lacèrent, accumulent,compressent, parodient, brûlent, électrisent, mangent, jouent dans une suite degestes artistiques qui composent une ode à la vie. Simultanément, des artistesaméricains intègrent l’héritage de Léger dans leurs oeuvres, montrant toutel’actualité de la révolution artistique entamée par ce pionnier des avant-gardes.Ainsi que l’écrivait déjà Léger en 1936, le nouveau réalisme continue…
