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L'agonie de la vieille

Cau Jean
Date de parution 14/01/1970
EAN: 9782710322061
Disponibilité Pas d'info de disponibilité
"Si j'avais écrit ce livre en espagnol, je l'aurais appelé : "Llanto por la Democratia"... sanglot pour la Démocratie. C'est une veillée funèbre. Je suis au chevet de l'agonisante et, dans le silence et la pénombre de la chambre, assis sur une chaise... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurTABLE RONDE
Nombre de pages158
Langue du livreFrançais
AuteurCau Jean
FormatPaperback / softback
Type de produitLivre
Date de parution14/01/1970
Poids160 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)1,30 x 11,70 x 20,20 cm
"Si j'avais écrit ce livre en espagnol, je l'aurais appelé : "Llanto por la Democratia"... sanglot pour la Démocratie. C'est une veillée funèbre. Je suis au chevet de l'agonisante et, dans le silence et la pénombre de la chambre, assis sur une chaise de paille, j'assiste aux derniers moments de notre bonne vieille Démocratie en train de casser sa pipe. Nous l'aimions. Je l'aimais. Ce n'était pas un amour fou mais raisonnable avec ce que cela supposait de routine, d'habitude et d'impalpable indifférence. Elle se meurt et longue est la veillée. Du coup, comme il arrive en ces sortes de tristes circonstances, on se prend à rêver, à rêvasser, à penser, à évoquer, à se souvenir afin que s'écoule la nuit. C'est ce que j'ai fait. Comme un pêcheur son filet, j'ai laissé traîner mes idées et mes mots sur tout ce qui me passait par la tête : sur mes enfances, mon adolescence, mes passions, mes intuitions, mes opinions, mes divinations ; sur les "fonds" politiques et moraux de notre époque ; sur mes amitiés, sur mes désordres. Mais, toujours, j'ai gardé les yeux fixés sur le pauvre visage exsangue de notre grand-mère en train d'agoniser en m'efforçant de me rappeler ses bontés plutôt que ses innombrables fredaines. Bref, vous verrez, le livre a l'air d'un "patchwork" mais, en vérité, il n'en est rien. Il est toujours tissé du même fil. Il est le linceul dans lequel j'enveloppe des morts dont j'ose dire le nom et que je regarde en face." Jean Cau.