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Sonate d'Automne

López Sanjurjo Alberto
Date de parution 01/10/2024
EAN: 9782493729262
Disponibilité Disponible chez l'éditeur
« A cet instant, le milan était en train de fondre sur la volée de colombes qui tournoyait dans le ciel, saisie d'effroi. Je me mis en position de tir et quand le moment fut propice, j'appuyai sur la gâchette. Quelques chiens aboyèrent dans les champ... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurLULU
Nombre de pages150
Langue du livreFrançais
AuteurLópez Sanjurjo Alberto
FormatPaperback / softback
Type de produitLivre
Date de parution01/10/2024
Poids209 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)0,00 x 14,80 x 21,00 cm
Ramón del Valle-Inclán
« A cet instant, le milan était en train de fondre sur la volée de colombes qui tournoyait dans le ciel, saisie d'effroi. Je me mis en position de tir et quand le moment fut propice, j'appuyai sur la gâchette. Quelques chiens aboyèrent dans les champs voisins. Les colombes voletèrent au milieu de la fumée provoquée par la poudre. Le milan tombait en virevoltant et les deux petites descendirent à la hâte. Elles le ramenèrent par les ailes. Sur le plumage de son poitrail, son sang jaillissait...Puis elles s'éloignèrent portant le milan comme un trophée. Je les appelai sentant poindre une nouvelle angoisse. Je n'osai pas les arrêter et je restai seul, l'âme emplie de tristesse.Quelle attente des plus amères ! Et quel mortel instant que celui de ce matin joyeux, revêtu de lumière, quand du fond du Palais s'élevèrent des gémissements innocents, des plaintes déchirantes et de violentes pleurs !... Je ressentais une angoisse désespérée et sourde face à ce fantôme de la mort, muet et froid, qui fauchait les rêves dans les jardins de mon âme. Les splendides rêves que l'amour enchante ! Je ressentais une étrange tristesse comme si le crépuscule s'abattait sur ma vie et ma vie, pareille à un triste jour d'hiver, prenait fin pour renaître au lever du jour, sans soleil. La pauvre Concha était morte ! Cette fleur de rêve pour qui toutes mes paroles semblaient belles était morte ! Cette fleur de rêve pour qui tous mes gestes semblaient souverains !... Allais-je rencontrer à nouveau une autre princesse au teint pâle et aux yeux tristes et enchantés qui me trouvât toujours admirable et magnifique ?Face à ce doute, je me mis à pleurer.Son culte venait de s'éteindre et je pleurai comme un Dieu antique. »