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LES BLEUS DE L'ÂME

TORRES Jean-Louis
Date de parution 30/04/2025
EAN: 9782492833021
Disponibilité Disponible chez l'éditeur
Jean-Louis Torres décrit un « siècle de pénombres » (titre éponyme d’un de ses romans), fût-il inspiré par celui des lumières. Non pas en écrivant sur la décadence d’une bourgeoisie privilégiée comme le font des Houellebecq ou des Beigbeder, mais en ... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurTERRA COTTA
Nombre de pages342
Langue du livreFrançais
AuteurTORRES Jean-Louis
FormatPaperback / softback
Type de produitLivre
Date de parution30/04/2025
Poids370 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)2,50 x 15,50 x 24,00 cm
Bleu, Blanc, Rouge, la démonarchie française, préface de Philippe Bornet
Jean-Louis Torres décrit un « siècle de pénombres » (titre éponyme d’un de ses romans), fût-il inspiré par celui des lumières. Non pas en écrivant sur la décadence d’une bourgeoisie privilégiée comme le font des Houellebecq ou des Beigbeder, mais en témoignant de la résistance qu’opposent les petites gens au nihilisme de ces élites dans ce qu’il aime qualifier de littérature à coups de marteau. Les héros sont ceux à qui on ne donne jamais la parole, ils ont du mal à finir leur fin de mois, même si leur métier est essentiel à la société. Jean-Louis Torres renouvelle le roman sociologique à la Zola. Apparemment rien ne destinait ce descendant de pauvres paysans espagnols illettrés venus en France avant sa naissance en 1965, ce fils d’une mère valencienne et d’un père andalou parti, à peine arrivé, pour la guerre d’Algérie, à la carrière des lettres. L’espagnol est sa langue maternelle. Le français, il a dû l’apprendre à l’école, le perfectionner par ses inlassables lectures, l’assouplir en écrivant des milliers de pages. Il a connu l’humilité de la pauvreté, servi de plume a des politiciens minables, mené ses enquêtes sans argent, griffonné des manuscrits sans espoir, connu les rebuffades des cuistres et l’arrogance des gloires installées. Il a mérité ses galons de francitude à la force du poignet. Persuadé de bonne foi être de gauche, il a traversé l’échiquier politique suivant la diagonale du fou pour se retrouver à côté de Jaurès, persuadé que la Nation est la seule richesse des prolétaires. Nostalgique d’une France où ce qu’il nomme la « démonarchie » n’aurait pas remplacé la république, persuadé comme Emmanuel Todd que la démocratie ne peut plus compter sur le soutien d’une bourgeoisie crétinisée, il a pris le parti une fois pour toutes d’Aristote contre Platon, du fait contre l’idée et des enracinés contre les cosmopolites.Comme Balzac, son œuvre est considérable. Il n’est besogne si grande qu’il n’abatte. Il nous raconte l’apocalypse en édition populaire. A grand coups de ciseaux, il a sculpté dans des blocs à peine sortis du sol une histoire du siècle commençant. Tout y est organisé par trilogie : les flics, les infirmières, les soldats, les profs, les agriculteurs, etc… Il lui faut une collection pour lui tout seul. Aussi faut-il rendre hommage aux éditions Terra Cotta d’avoir eu la clairvoyance de l’inventer et le courage de le soutenir.Philippe Bornet