Traitement en cours...
Fermer la notification

Le saviez-vous ?

SIDE a travaillé avec ses fournisseurs pour rendre ses colis respectueux de l'environnement.
Fini le plastique !
Le ruban adhésif qui sécurise la fermeture de nos colis et les chips de calage qui immobilisent les livres dans les cartons sont en matériaux recyclables et biodégradables.

Afficher la notification

Qui Sème l'Été

Moreno Jonas, Qat2kx, Perrot Gilbert Cécilia, LAncoLibre, Lalain Catherine, Dlavo Aymeric
Date de parution 01/08/2023
EAN: 9782492658105
Disponibilité Disponible chez l'éditeur
En préambule, la soutenance d’une stagiaireBibliothèque Nationale des MotsQuarantième Étage, Salle des Actes Un écran géant domine la scène. Il est descendu en brinquebalant et grinçant du plafond, se déroulant en toute lenteur devant le public. Quel... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurLEZARD DES MOTS
Nombre de pages262
Langue du livreFrançais
AuteurMoreno Jonas, Qat2kx, Perrot Gilbert Cécilia, LAncoLibre, Lalain Catherine, Dlavo Aymeric
FormatPaperback / softback
Type de produitLivre
Date de parution01/08/2023
Poids342 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)19,50 x 14,80 x 21,00 cm
En préambule, la soutenance d’une stagiaireBibliothèque Nationale des MotsQuarantième Étage, Salle des Actes Un écran géant domine la scène. Il est descendu en brinquebalant et grinçant du plafond, se déroulant en toute lenteur devant le public. Quelques fauteuils sont disposés au fond de l’espace, chacun éclairé par un projecteur magique et cerclé dans une lueur éthérée et violine. C’est le jury. On ne voit aucun·e des dragons et dracènes qui pourraient le composer, puisque les dossiers sont tournés, mais on devine les imposantes masses qui les occupent. Probablement Ed, le Bibliovore, Drakôn, le Lézard des Mots, Hydracène, aux Codes Hasardeux, LAncoLibre, la Plume et le Glaive et Sémaf’, le Dragonneau Universitaire. La stagiaire tremble de nervosité, elle aussi livrée à la lumière violette, inondée de clarté blafarde.Un grondement, des cliquetis, et un dernier projecteur s’allume dans le fond de la salle. Un vidéoprojecteur, celui-ci : il n’est pas là pour faire que de la lumière. S’étale peu à peu sur l’écran géant une courte présentation de l’objet du livre qui est présenté au public ce soir-là :L’été est la saison représentant par excellence la chaleur d’un soleil brûlant et la sécheresse de la terre. C’est la saison de la soif et de l’amour. Les auteurices sélectionné·e·s ont joué avec ces images, les ont réinventées pour révéler ce que l’on pouvait penser absent au premier abord.Leurs écritures questionnent nos visions du monde.C’est maintenant à notre stagiaire de vous rendre compte du déroulement progressif de ce parcours initiatique.La stagiaire déglutit difficilement avant de débuter sa représentation, son carnet de notes dans les mains :— Le premier auteur à exposer dans le recueil est… Jonas Moreno?? Un voyant vert s’allume sur le dos d’un fauteuil. La Maison d’Édition a donné son approbation. Encouragée, elle poursuit sur sa lancée.— Jonas tire les rideaux pour laisser percer les timides rayons du soleil d’été. Ambroisie bio+ & Cornichons nous entraîne dans l’ivresse de la création démiurgique et met le monde en bouteille. La lumière divine de Florissima éclaire une partie du peuple des Hummichons, donne vie et abondance. Mais l’autre, privée de cette lumière et croyance divine, est confrontée à la sécheresse, spirituelle et réelle, guidant vers la mort par le fanatisme. L’absence de sérieux des deux dieux et l’humour de la plume de l’auteur nous interrogent sur ce dont on peut rire ou non, construisant un nouvel univers marqué par la cruauté fondée sur l’absence de tolérance, et la dépendance à un climat nécessaire à la vie. — Faut-il alors voir la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine??La voix d’Ed, le Bibliovore, s’élève depuis son fauteuil toujours tourné. Ainsi, la stagiaire avait vu juste : il était bel et bien là. Une pointe d’ironie, d’humour, de provocation… mais la question qui lui est adressée n’est cependant pas dénuée de tout sérieux. Il s’agit néanmoins, malgré la bienveillance et la bonhommie d’Ed, le Bibliovore, d’évaluer son stage. La question est reçue par un silence pesant. La stagiaire joue à faire cliqueter son stylo. Le fait tourner entre ses doigts. Respire sans bruit pour chercher le calme qui lui manque.Elle semble prise d’un éclair de génie :— C’est une question essentielle, n’est-ce pas?? Qat2kx apporte une réponse aux mille reflets iridescents dans son récit. D’émeraudes et de myosotis nous plonge dans une galerie de perceptions du monde plus colorées les unes que les autres. Les décors immersifs invoqués offrent un contraste frappant avec la sécheresse de la réalité. Les personnages, dans des peintures qui pourraient évoquer la profusion dalinienne, retrouvent leur mémoire oubliée et leur identité. L’irréalité des mirages qui leur sont donnés à vivre, comme celui de la grue, n’aurait plus tant d’importance face à la prise de conscience que cette expérience leur permet. Le cadre d’un futur légèrement anticipé, s’appuyant sur la thématique du dérèglement climatique, permet de souligner la richesse qui peut découler de l’imagination contre la rationalité imposée par les acteurs sociaux et le contexte historico-économique.— On devrait donc voir des mirages pour prendre conscience de nous-mêmes?? N’est-ce pas contradictoire??C’est cette fois-ci Sémaf’, Dragonneau Universitaire, qui est intervenu, de sa voix plus aigüe et grêle, se complaisant à zozoter – des mirazes – comme il se plaît à le faire pour souligner que l’âge n’est pas l’apanage de la connaissance et vice versa. Bug de la matrice chez la stagiaire, avant de se reprendre. Un second voyant, toujours de la même couleur, brille sur un deuxième fauteuil, raffermissant sa conviction. Elle semble relire les phrases des auteurices dans sa tête. — La réalité doit parfois être bouleversée pour nous amener à réfléchir et à agir. Sa sécheresse apparente peut mener au combat pour l’eau et pour la vie. Catherine Lalain, dans Respir’Action, invite à voir les mirages comme des détonateurs dont on choisit ou non de p...