L’œuvre d'Yves Dehais
Découvrir les vitraux de l'Abbaye Notre-Dame de Randol c'est entrer dans une harmonie :harmonie entre l'abbatiale de béton et ses verrières, entre art et spiritualité bénédictine, entre esthétique et profondeur des mystères de l'histoire sainte. Le maître verrier, Yves Dehais est né à Nantes en 1924, il s’intéresse très tôt aux arts, et est initié à la technique de la fresque par le chanoine Bouchaud, peintre et enseignant à l’Externat des Enfants nantais. Il passe deux ans à l’École des Beaux-Arts de Nantes, où il complète sa formation. A 18 ans, il réalise une fresque dans une église du Finistère, qui le fait remarquer quelques années plus tard par un maître verrier de Quimper, Yves Le Bihan. Celui-ci l’embauche et le forme à la technique du vitrail. C’est une révélation pour Yves Dehais qui se découvre une véritable vocation pour l’art du verre.Dès 1948, à 24 ans, il s’installe à son compte à Nantes. Une longue carrière commence pour lui, couvrant toute la seconde moitié du xxè siècle, avec un nombre assez considérable de chantiers, surtout en Loire-Atlantique et dans l’Ouest (Bretagne, Vendée, Anjou). Il se prend très vite d’intérêt aux mouvements qui contribuent au renouveau du vitrail, en particulier à la dalle de verre, qu’il pratique aussi bien que le vitrail classique sous plomb. Il s’inspire à la fois du Moyen-âge, dont il partage l’esprit religieux, et des recherches plus récentes, privilégiant toujours la recherche du beau, l’harmonie des couleurs, les exigences d’un art qui s’inscrit dans une architecture. Il n’est pas question de donner ici la longue liste des églises où il a travaillé. On pourrait citer La Chapelle-Launay, Saint-Jacques de Nantes, Fay de Bretagne, Notre-Dame de Toutes-Joies à Nantes, Saint-Laurent-sur-Sèvres, le Mémorial de Gentinnes en Belgique, la Baule, Saint-Pasquier de Nantes, ou la chapelle des martyrs d’Avrillé. Il est resté particulièrement attaché à Randol jusqu’à sa mort, survenue le 22 mars 2013.
