Un zeste de pardon

Un stylo m'a sauvé la vie ! Au travers d'un récit autobiographique à l'allure d'un journal intime, j'ai expulsé une douleur qui m'enfermait dans une profonde solitude, entravant le chemin vers ma vérité et ma liberté d'être. Il existe un fléau invisible et muet qui peut se propager de générations en générations. C'est tout un système affectif qui se dérègle jusqu'à ce qu'un maillon de la chaîne ose briser le silence pour exorciser la malédiction. Ce récit se veut davantage une transmission d'expérience sur la voie de l'espoir qu'un accusatoire. En cherchant à donner du sens sur des événements traumatiques, je suis parvenue à mettre de la lumière dans les zones d'ombre de mon existence. C'est aussi le récit d'une progression vers le pardon qui m'a permis d'avancer vers une sorte de résilience. Il n'est pas question ici de donner des excuses ou de se rabaisser. Pardonner, c'est arrêter d'avoir des ressentiments. C'est arriver à l'acceptation afin de dépolluer son mental et lâcher prise. Cette décision m'a dévêtue des manteaux de honte et de culpabilité qui ont habillé ma vie pendant de longues années. Pardonner, c'est donner une part.