Après le passage des explorateurs René Caillé et Olivier de Sanderval, venus s'enquérir de l'état du pays, la Guinée, autrefois appelée Rivière du Sud, succomba à la domination coloniale, après de rudes combats contre les héros nationaux farouchement opposés à toute pénétration coloniale : Samory Touré, Alpha Yaya Diallo, Togba Zébéla, Dinan Sampil. Tombée (sous le prétexte d'émancipation de ses autochtones) dans le giron des colonies françaises, toutes ses composantes actives (anciens, combattants, étudiants syndicalistes, fonctionnaires évolués) s'inspirant du modèle français, au sein duquel leurs frères participèrent à la libération de la France contre les occupants nazis, le jeu existant durant soixante ans entre le cavalier et sa monture ayant changé de règle, l'indépendance fut acquise par voie référendaire du 28 septembre 1958 du général de Gaulle. La France, par orgueil, procéda au retrait de ses cadres expatriés du pays, et le soumit au blocus économique, à l'animation dudit blocus fut perceptible la main de certains éléments rentrés en dissidence avec le pouvoir en place de la Ire République, dont les efforts furent en partie endigués. Au statut égal des autres nations, l'État guinéen, après être passé par des concepts de l'indépendance, de la restructuration administrative, du multipartisme, de la liberté d'expression et de la libre circulation des personnes et de leurs biens, de la démocratie, passa aux moules de différents régimes.
