Le phénomène kamuina nsapu, une rébellion ou manipulations d’un état terroriste ?

Un chef traditionnel congolais Kamuina Nsapu refuse d'adhérer au parti politique au pouvoir. Ce dernier le soupçonne de préparer une rébellion. Une perquisition dans son palais est ordonnée en son absence. Résultat, aucune arme n'est trouvée. Mais ses oripeaux sont saccagés et d'autres emportés par les militaires. L'intéressé n'accepte pas cet acte de lèse-majesté. Il exige des explications. L'armée lance un assaut et le tue. Son corps est mutilé et emporté. Ses sujets considèrent cet acte comme un sacrilège et s'attaquent à tout ce qui symbolise l'État. Cela dégénère en des combats qui débordent le village, et affecte plus de 8 provinces dont la capitale. Plus de 2,5 millions des déplacés, 50 000 réfugiés en Angola, 30 000 en Zambie. Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies décide d'y envoyer deux experts pour s'enquérir de la situation. Il s'agit de l'Américain Michaël Sharp et de la Suédoise Zaïda Catalan. Ils sont tués dans des circonstances peu claires. Le gouvernement accuse les partisans du Chef Kamuina Nsapu. Il s'avère finalement que ce sont les services spécialisés du régime de Joseph Kabila qui les ont exécutés. Les enquêtes permettent de découvrir aussi que plus de 84 fosses communes ont été creusées par des militaires pour cacher les corps de leurs victimes. Donc, l'auteur, un journaliste d'origine congolaise, tente sur plus de 370 pages de démontrer que le régime de Joseph Kabila (fin du mandat : le 16 décembre 2016) a profité de la révolte d'un chef traditionnel pour déstabiliser le centre du pays afin de trouver un prétexte pour retarder l'organisation des élections.Le livre éclaire d'un jour nouveau les aspects sombres de la guerre qu'un gouvernement a mené contre ses populations en manipulant les informations, bref en se comportant comme un état terroriste.