« La Fictiothèque est une bibliothèque d’œuvres de fiction, une petite collection de livres introuvables, un dictionnaire des œuvres imaginaires. J’entends par œuvre imaginaire une œuvre littéraire fictive (roman, théâtre, poésie, essai) écrite par un personnage fictif. Par exemple, Balzac, dans Illusions perdues, imagine un personnage fictif Lucien Chardon, qui écrit un recueil fictif de poésies, Les Marguerites. Les Marguerites sont une œuvre imaginaire. La Fictiothèque recense ainsi 250 œuvres imaginaires issues de la littérature de toutes les époques et de tous les pays. Chaque œuvre imaginaire donne lieu à une notice de présentation d’environ une page (sur deux colonnes). Dans les quelques cas où l’auteur réel a déjà donné consistance à son œuvre fictive (sous forme de description, de citations ou de résumé), je reprends ces éléments entre guillemets. Dans tous les autres cas, je laisse libre cours à mon imagination pour donner vie à ces auteurs et à ces œuvres imaginaires. Ainsi, en feuilletant La Fictiothèque, on découvre Akthelt et Gunnel, la seule épopée rédigée en nordique primitif inférieur, Poésie en couleurs de Roger-Marin Courtial des Pereires, Marcel et Marceline, œuvre dodécalettriste d’Hubert d’Entragues, Les Bonheurs de Sophie, roman unipaginal de Sophie Gonthières, l’infortuné Adolphe Ripotois contraint de taper sa Mutilation sur une machine à écrire défectueuse, Il faut aimer, le monoroman patiemment élaboré par Nicolas Fabry, etc. »
