Le linge des gens

Un groupe de repasseuses/lavandières partage les affres de leurs vies passées et à venir, sous la houlette de la patronne Magdalena, dite Magda. Cette dernière, arrivée enfant de sa Pologne natale vers le bassin minier du nord de la France, affiche un accent de maîtresse femme et un fort caractère. Haute en taille et en couleur, elle fume le cigare, boit de l’alcool, dresse son monde !Amours, maternités, morts, enfants perdus puis retrouvés, guerres, conditions de vie et de travail, ainsi que beaucoup de joies : toutes les aventures de ces repasseuses et de celles de leurs clients sont évoquées, nouées et dénouées à travers leurs paniers de linge, leurs trousseaux, leurs vêtements, qui révèlent les détails de chaque vie. (Références aux couvents de la Madeleine/Dublin, à l’institution de Cadillac/Bordeaux, à la maternité de Bénouville.)Dynamique, dans un vocabulaire très «textile», riche en sensations, parfois une pointe d’humour vient atténuer la tension dramatique de ces vies chahutées par la grande Histoire.