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Sétif, la fosse commune

Manceron Gilles, Beniaiche Kamel
Date de parution 07/10/2025
EAN: 9782365124966
Disponibilité A paraître: 07/10/2025
La colonisation française de l’â??Algérie n’â??a pas été unfleuve tranquille. Unique en son genre, elle se distingue par sa brutalité, sacruauté, et ses drames. Cela explique la complexité de cet épisode historiqueentre les deux rives de la Méditerra... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurCROQUANT
Nombre de pages340
Langue du livrePas de contenu linguistique
AuteurManceron Gilles, Beniaiche Kamel
FormatPaperback / softback
Type de produitLivre
Date de parution07/10/2025
Poids4 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)1,80 x 14,80 x 20,00 cm
Massacres du 8 mai 1945
La colonisation française de l’â??Algérie n’â??a pas été unfleuve tranquille. Unique en son genre, elle se distingue par sa brutalité, sacruauté, et ses drames. Cela explique la complexité de cet épisode historiqueentre les deux rives de la Méditerranée. Malgré la profusion d’ouvrages, depublications historiques, de séminaires et congrès, de nombreuses zones d’ombredemeurent, soixante-deux ans après l’indépendance de l’â??Algérie. Des pans deplus de cent trente-deux ans d’occupation restent en grande partie méconnus. A l’instar du premier massacre perpétré par les troupes du généralClauzel fin nombre 1830 à Blida, des enfumades provoquées le 18 juin 1845 par lecolonel Pélissier qui a exterminé la tribu d’Ouled Riah (Mostaganem), ou encorede la mutilation de Zaatcha(Biskra) le 26 novembre 1849, les crimes demasses-commis en Mai 1945 restent largement cachés à l’opinion publiquemétropolitaine. Si une grande partie de la société française a, d’une manière oud’une autre, entendu parler du drame d’Oradour-sur-Glane, où 642 personnes, dontdes femmes et des enfants, ont été massacrées le 10 juin 1944 par une unité dela Waffen-SS, elle demeure en revanche totalement ignorante des nombreux« Oradour-sur-Glane » perpétrés en Algérie. Appuyée par la Légion étrangère etdes centaines de miliciens, l’â??armée coloniale a méthodiquement exterminé desmilliers de personnes dans des villages entiers, comme Boudraa Beni Yadjis, AïnSebt, Ferdjioua (ex-Fedj M’Zala), Oued Cheham, Sedrata, Bouchegouf, Bouhira, ElMaouane ou encore, Mouaouia, Serdj El Ghoul, Aftis, Ait Tizi, Bordj Mira et denombreuses autres localités du pays profond. Ces massacres, d’une barbarieinouïe, ont eu lieu quelques heures seulement après la fin de la Seconde Guerremondiale, dans un silence assourdissant qui perdure encore aujourd’hui. Les autorités coloniales parlaient d’« émeutes » et affirmaient quel’â??armée et la police étaient intervenues pour « rétablir l’ordre » et mettrefin à la « rébellion », et [réprimer les « agissements anti-français d’uneminorité d’â??agitateurs... » L’â??alibi du « maintien de l’ordre » a longtempscaché la face sombre de la prétendue « culture des droits de l’homme ».L’enquête menée depuis vingt ans continue de dévoiler les amalgames entourantces massacres. Aujourd’hui, près de quatre-vingts ans après lesviolences inouïes de mai 1945, amnésie et le déni persistent du côté de la rivenord alors que des conseils municipaux de plusieurs villes françaises, desassociations d’â??anciens appelés du contingent, des collectifs citoyens, desélus et des intellectuels se mobilisent pour rétablir la vérité. J’â??aipoursuivi mon enquête-cherchant à mettre en lumière l’imposture de la notion de« rétablissement de l’ordre public », devant dissuader les Algériens derevendiquer un minimum de dignité. Le mystère qui entoure le pogromperpétré à huis clos reste épais. À midi, les forces de l’ordre, par le fer etle feu, reprennent le contrôle de la situation et rétablissent l’ordre à Sétif.Aucune maison n’est incendiée, aucune porte n’est défoncée. Les renseignementsgénéraux, à la fois juges et parties, font état de 21 morts et 35 blessés ducôté européen, avec une liste nominative des victimes et des causes de leurdécès. En revanche, les « manifestants », frappés par la répression, restentdans l’ombre, leur sort étant couvert par la censure. Une chape de plombs’â??abat sur les indigènes blessés ou tués.