Les baronnes de Montesquieu

On parle à juste titre de Montesquieu dans tous les discours politiques nationaux et internationaux. Il était sans doute bon de voir, sans rien cacher, la situation de celles qui ont épousé un baron de Montesquieu de 1715 à 1924. Elles sont sept ! Entre mythes et réalités on découvre alors des choses étonnantes. Bien sûr le sort de Jeanne Lartigue est juste un peu plus connu que Marie Catherine de Mons (baronne de Montesquieu le temps d’une succession houleuse) que Jacqueline de Menou, que Louise de Piis, qu’Euphrosinede Villers, que Valentine Bordes et que Marie Françoise Kappelhoff-Lançon (décédée en 1986). Les barons de Montesquieu peuvent alors passer au second plan ! En 1798 Marie-Catherine de Mons, qui méprise Voltaire, n’hésite pas à dénoncer les excès révolutionnaires et les pillages par ses anciens fermiers ; en 1918 c’est à la baronne Valentine, dont les sous-marins allemands coulent les bateaux, que le général Pershing vient rendre hommage au château de la Brède qu’elle ne possède pas mais que, très riche, elle voudrait bien acquérir. C’est aussi une vie féminine intime que le livre aborde avec des sources jamais exploitées ou totalement inconnues, des souvenirs heureux d’une nuit de noce aux douleurs de l’accouchement ou à la peur de la fin de tout. Ce n’est pas une mais sept biographies féminines autour du nom d’un philosophe, pas toujours commode, que l’ouvrage a voulu réaliser.