La main de feu

En 1846, lorsque trois industriels et banquiers décident d'investir dans la construction de la ligne de chemin de fer Bordeaux-Sète, aucun d'entre eux ne pouvait se douter que leur projet d'usine métallurgique à Fumel allait profondément bouleverser le destin de ce petit bourg médiéval et des communes alentours. Autour de l'usine métallurgique, et surtout sous l'impulsion de la Société métallurgique du Périgord créée en 1874, s'installe une myriade de briqueteries, de tuileries, de carrières de pierre, de minerai de fer, d'argile, de castine et d'usines de chaux. Un monde industriel émergea au milieu d'une société agricole.Par-delà le mur de l'avenue de l'usine, les secrets industriels et les nuages de fumées et de poussières, l'intimité des activités industrielles est dorénavant accessible au bénéfice de la découverte d'un patrimoine photographique exceptionnel: celui de photographes, souvent anonymes, ayant répondu aux commandes de reportage, tel Raymond Delvert (1914-1992) féru de photographie aérienne.Fruit d'une étude documentaire et historique menée pendant 2 ans, cet ouvrage retrace l'épopée industrielle du Fumélois de 1869 à 1970 : atelier, bâtiments, organisation, conditions de travail, modernité des unités de production, etc. Les clichés inédits, organisés en chapitres et accompagnés d'un appareillage scientifique, contribuent à écrire le récit de la mémoire du Fumélois.