Les encyclopédistes du monde musulman (IXe-XIe siècles)

Cet essai part à la découverte d’une philosophie surprenante, au sein d’un monde islamique en plein âge d’or (fin du IXe siècle). Cette expression inédite et collective, proposait d’harmoniser le néo-platonisme et la révélation coranique.Un travail collégial visant à l’élévation spirituelle, reposant sur des apports philosophico-religieux diversifiés, résultant des recherches d’un groupe d’érudits, les Ikhwan al-Safa dont les traductions seraient : « Frères de la Pureté », « Amis Fidèles », « Frères Sincères », « Amants ou amis de la sincérité et de la fidélité ».Furent-ils les membres d’une société secrète, ou plus simplement les acteurs d’une sorte d’école discrète et humaniste dans laquelle on ne divulguait pas son identité, rassemblant de manière anonyme les témoins d’une époque (IXe-XIe siècles) ?Ces brillants « encyclopédistes » avant la lettre, pour donner un sens moderne à une démarche visant le savoir universaliste, se rattachaient dans leur ensemble, à un courant chiite réformiste prôné par des ismaéliens ou ismailis (l’ismaélisme) pour l’aspect religieux, et à un foisonnant héritage culturel, fruit de multiples influences extraterritoriales, romaines, grecques, persanes, indiennes, et même chinoises.La rédaction de ces 52 Épîtres (appelées Rasa’il) composant 4 tomes, demeure une démarche inédite dans l’histoire universelle de la connaissance.Une contribution incontournable, pour comprendre l’évolution du genre humain.