Le syndrome dys-exécutif : un syndrome encore mal connu

Ce livre entend attirer le regard et susciter la réflexion tant des professionnels de santé et de la rééducation que celui des parents sur un syndrome qui malgré le nombre croissant d’ouvrages qui lui sont consacrés demeure encore mal connu. Perdu dans la véritable constellation que constituent les dys au sein de la catégorie nouvellement établie des Troubles du neuro-développement (TND), il peine d’autant plus à être reconnu – et donc diagnostiqué et correctement pris en charge – qu’on n’en trouve aucune trace dans les classifications internationales qui font aujourd’hui autorité en matière de troubles ou de pathologies (DSM et CIM). Comment comprendre une telle absence dont on imagine aisément qu’elle ne peut aider à sa visibilitéâ??? Le syndrome dys-exécutif constituerait-il une sorte d’impensé au sein des dysâ??? Ce livre se propose justement de tenter de répondre à cette question délicate d’autant plus importante qu’elle conditionne le sort de milliers de sujets qui pourraient, suite à un diagnostic erroné du fait de cette méconnaissance, ne pas bénéficier de la prise en charge adaptée dont ils ont pourtant besoin. Démêler l’écheveau n’est pas simple. Certes les fonctions exécutives sont identifiées dans la littérature scientifique du fait que leur déficit est impliqué dans de nombreuses pathologies, qu’elles soient dégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou développementales comme les dys, mais l’idée que celui-ci pourrait constituer un syndrome à part entière – appelé « syndrome dys-exécutif » – n’est en revanche que très rarement soutenue. Par contre, le TDA/H, lui, a bien pris place il y a quelques années dans les nomenclatures. Comment interpréter ce fait lorsqu’on sait la proximité qu’ils entretiennent allant même parfois jusqu’à leur confusionâ??? Afin de tenter de répondre à cette question, cet ouvrage s’appliquera à examiner cette proximité en s’efforçant de mettre en lumière tant les points communs que les différences entre ces deux syndromes, soutenant que les deux ne doivent pas être confondus si du moins il s’agit d’organiser des prises en charge au plus près des besoins du sujet.