L’anachronique

Cet ouvrage peut être commencé à n’importe quelle page, au hasard. Y est pratiquée l’association du grave et du plaisant. L’auteur, issu du nord de la France, peut s’y exprimer parfois en picard (le chti), et citer aussi la langue d’oc. L’on trouve ici le goût du verbe, et des jeux verbaux, dans la dérision et dans un esprit satirique, allant parfois jusqu’au pamphlet. Bien des passages ne s’apprécient pleinement que par une lecture à haute voix. Si on peut qualifier la fiction initiale de futuriste, la plongée dans le passé ne va pas ensuite sans anachronismes ni certaines anamorphoses. Ce passé, revu bien des années après, constitue alors la préhistoire du présent. L’Anachronique enquête sur son passé, il reconstitue les étapes de la découverte d’un drame familial, avec empathie et compassion. Mais ce passé dépassé s’évanouit dans la disparition de l’ego et le flux d’un présent constamment précaire.