Le récit « Par soif d’idéal… et goût de l’aventure » ne prétend pas apporterdes informations historiques pour la période considérée (septembre 1952 –décembre 1954). Il vise avant tout à donner des informations sur les conditionsd’emploi de jeunes engagés arrivant en Extrême-Orient, au TONKIN en pleinconflit, après deux années seulement de service comme aspirant, puis commesous-lieutenant de réserve chargé de l’instruction des appelés algériens.On peut y découvrir comment un jeune officier se formait « sur le tas »,quelles étaient les responsabilités qui pouvaient lui être confiées, ses conditionsde vie avec ses hommes, en milieu hostile, sa façon d’appréhender le danger,parfois sa grande solitude, la raison de ses choix.Le Commissaire Général de Brigade A. Lebreton, simple 2e classe audépart, a gravi peu à peu, à force de travail, tous les échelons de la hiérarchiepour atteindre, au moment de son départ en retraite, le grade de CommissaireGénéral dans la 2e section des Officiers Généraux.II est Commandeur de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre Nationaldu Mérite, titulaire de deux citations à l’ordre du Corps d’Armée, et deux àl’ordre de la Division, de la Croix du Combattant volontaire ; il a reçu uneblessure au combat.Sa réorientation en 1963 vers le Commissariat, pour raison de santé, abeaucoup contribué au développement de ses connaissances militaires, enraison des emplois qui lui ont été confiés.Issu d’une famille de modestes agriculteurs, conduit à se reconvertir en simple« ouvriers de l’État » dans les années 1929-1930, rien ne prédisposait le jeune AlfredLEBRETON à opter pour une carrière militaire. Né le 6 juillet 1929 à INDRET, il estappelé, avec son contingent, en 1952. Il est désigné pour l’Afrique du Nord où il sert dansdes Unités de Tirailleurs. Se destinant à l’origine à une carrière « ecclésiastique », leservice militaire lui donne l’occasion de réfléchir à son avenir. II décide alors de s’engagerdans l’Armée, pour servir en Indochine comme sous-lieutenant de réserve
