Dans une imaginaire « rencontre au sommet », le diplomate et le prophète confrontent leurs missions respectives. Le prophète dit la Parole du Très-Haut le diplomate place son action dans la durée et l'étendue de la création. Suit le « ballet des ambassadeurs » et des hommes d'État diplomates, de la Renaissance aux temps présents, où se developpe le dialogue, plus ou moins conscient, souvent estompé, parfois faussé ou syncopé, entre diplomates et prophètes. Ce sont d'abord les figures classiques, de Machiavel à Talleyrand en passant par Richelieu, Choiseul, les deux Pitt, Vergennes et Mettemich puis les élans pathétiques, de Chateaubriand à Briand, sans oublier les conquérants comme Cavour et Bismarck, les diligents comme Delcassé, les intraitables comme Clemenceau et Poincaré. Enfin, dans une mêlée panoramique, se bousculent jusqu'à nos jours les tâtonnements, les affrontements, les agrégats, les témoignages qui marquent l'avant-guerre, la guerre froide, la construction européenne, le gaullisme ou le « thatcherisme ». Dans une grande fresque diplomatique, des signes pour un cheminement.
