L'ANCIEN ET LE NOUVEAU

Nouvelles frontières, nouveaux philosophes, nouvel ordre économique mondial, etc. : à l'évidence, le christianisme n'est pas seul à prétendre s'inscrire sous le signe de la nouveauté. Quelles sont, face à la vieillesse et à la jeunesse du monde, les chances renouvelées de la Nouvelle Alliance, du commandement nouveau, et par-dessus tout, de la Bonne Nouvelle du Dieu vivant dans le Christ ressuscité et l'Esprit suscitant ? Telles sont quelques-unes des interrogations fondamentales qui ont sous-tendu la recherche dont ces pages veulent être la restitution. Philosophie et sciences humaines, histoire et sciences des religions, Écriture et Tradition chrétienne sont interrogées tour à tour et de manière articulée. Elles ouvrent la voie à une réponse dont la crédibilité tient tout entière à l'innovation même qu'elle paraît apte à susciter en celui qui à la fois l'ose et l'accueille. Après quelques études consacrées à la question fondamentale de la « possibilit? même de la Nouveauté, on réfléchit sur la « constitution » de la Nouveauté chrétienne à l'époque apostolique et néotestamentaire ainsi qu'à l'époque patristique. Enfin, dans une dernière partie, la plus longue, on s'interroge sur le destin de la Nouveauté chrétienne, en particulier lors de l'« aggiornamento » de Vatican Il. L'originalité de cet ouvrage, qui aborde un sujet rarement traité et pourtant central, tient à ce qu'il restitue une recherche conduite à travers une année universitaire (1979-1980) dans le cadre du cycle de préparation à la maîtrise en théologie de l'institut catholique de Paris. Il fait d'autre part la preuve d'une collaboration réussie entre théologiens et non-théologiens, entre professeurs à l'institut catholique et universitaires de renom de l'enseignement d'État.