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Le Séminaire Livre XVIII, tome 18

Lacan Jacques
Date de parution 31/10/2007
EAN: 9782020902199
Disponibilité Disponible chez l'éditeur
Titre de prime abord énigmatique. Donnons le mot : il s’agit de l’homme et de la femme - de leurs relations les plus concrètes, amoureuses et sexuelles, dans leur vie de tous les jours, oui, comme dans leurs rêves et leurs fantasmes. Cela n’a rien à ... Voir la description complète
Nom d'attributValeur d'attribut
Common books attribute
ÉditeurSEUIL
Nombre de pages192
Langue du livreFrançais
AuteurLacan Jacques
FormatPaperback / softback
Type de produitLivre
Date de parution31/10/2007
Poids330 g
Dimensions (épaisseur x largeur x hauteur)1,50 x 15,30 x 24,00 cm
D'un discours qui ne serait pas du semblant
Titre de prime abord énigmatique. Donnons le mot : il s’agit de l’homme et de la femme - de leurs relations les plus concrètes, amoureuses et sexuelles, dans leur vie de tous les jours, oui, comme dans leurs rêves et leurs fantasmes. Cela n’a rien à faire, bien entendu, avec ce que la biologie étudie sous le nom de sexualité. Faut-il pour autant laisser ce domaine à la poésie, au roman, aux idéologies ? On tente ici d’en donner une logique. C’est retors.Dans l’ordre sexuel, il ne suffit pas d’être, il faut encore paraître. Cela est vrai des animaux. L’éthologie a détaillé la parade qui précède et conditionne l’accouplement : c’est, dans la règle, le mâle qui fait signe à sa partenaire de ses bonnes dispositions, par l’exhibition de formes, couleurs, postures. Ces signifiants imaginaires constituent ce que nous appelons des semblants. On a pu aussi bien les mettre en valeur dans l’espèce humaine, et y trouver matière à satire. Pour y trouver matière à science, il convient de les bien distinguer du réel qu’ils voilent et manifestent à la fois, celui de la jouissance. Celle-ci n’est pas la même pour l’un et l’autre sexes. Difficilement localisable du côté femme, et à vrai dire diffus et insituable, le réel en jeu est, du côté homme, coordonné à un semblant majeur, le phallus. D’où il ressort : que, contrairement au sens commun, l’homme est l’esclave du semblant qu’il supporte, tandis que, plus libre à cet endroit, la femme est aussi plus proche du réel ; que rencontrer sexuellement la femme est toujours pour l’homme mettre le semblant à l’épreuve du réel, et vaut comme “heure de vérité“ ; que, si le phallus est apte à signifier l’homme comme tel, “ tout homme “, la jouissance féminine, pour n’être “ pas-toute “ prise dans ce semblant, fait objection à l’universel. Dès lors, une logique est possible en effet, si l’on a le nerf d’écrire ainsi la fonction phallique, ?( x ), et de formaliser les deux modes distincts, pour un sujet, de se sexualiser, en s’y inscrivant comme argument. Cette élaboration demande : de passer outre les mythes inventés par Freud, l’Œdipe et le Père de la horde ( Totem et tabou ) ; de mobiliser Aristote, Pierce, la théorie de la quantification ; d’élucider la vraie nature de l’écrit, en passant par le chinois et le japonais. Au terme du parcours, on saura donner sa valeur exacte à l’aphorisme lacanien : “Il n’y a pas de rapport sexuel“.Jacques-Alain Miller