Dans la série Psittaciformes, Yaron Michael Hakim adopte l'approche formelle de l'illustration naturaliste pour représenter des créatures anthropomorphes imaginaires. À travers ces peintures, il examine son héritage sud-américain et le type d'exotisation qui a été projeté sur lui et qu'il a, à son tour, projeté sur lui-même.L'artiste a d'abord été inspiré par l'ara, la quintessence du perroquet originaire d'Amérique du Sud. En commençant à réfléchir sur les perroquets – leurs capacités de camouflage et d'imitation de la tonalité vocale – il a vu dans ces oiseaux une métaphore de l'assimilation et de la vie entre les cultures. Adopté à la naissance en Colombie, son pays d'origine, Yaron Michael Hakim a passé son enfance sur trois continents différents : l'Australie, l'Europe et l'Amérique du Nord. Comme le dit l'artiste, « j'ai toujours vécu entre les cultures, en essayant de m'assimiler, et à cet égard, j'en suis venu à m'identifier aux perroquets (y compris les perroquets sauvages transplantés qui, comme moi, ont élu domicile à Los Angeles) ».Les peintures de cette série s'appuient sur des sources multiples, notamment des photos de perroquets trouvées, des instantanés personnels, des dessins de naturalistes coloniaux et des illustrations actuelles de perroquets. Peintes sur des voiles de Dacron usagées, les œuvres présentent des signes d'altération, des taches, des déchirures et des coutures. « Pour moi, ce matériau a une qualité qui se situe quelque part entre le papier et la toile », explique Yaron. Les œuvres sont épinglées directement au mur - et non pas tendues sur des supports comme une peinture traditionnelle – ce qui permet à la toile de voile de conserver sa forme d'origine tout en évoquant le mouvement.Ce catalogue comprend 34 pages en couleur, un avant-propos de John D. Spiak, directeur et conservateur en chef du GCAC, un texte de la poétesse Amy Gerstler et une conversation entre l'artiste et l'ancien conservateur du LACMA et actuel conservateur principal du MoCA, José Luis Blondet. Il est accompagné d'un flexi disc contenant des enregistrements de flûte.Publié suite à l'exposition éponyme au Grand Central Art Center (GCAC), Santa Ana, en 2022.
