La Colombaia n°2

L’équipe de rédaction se réjouit de présenter le n°2 de La Colombaia, plus tôt que prévu et d’initier un rythme de publication non pas annuel, mais biannuel. Le n°2 de 2025 propose quatre articles et une nouvelle partition musicale de Francis Matter. Deux des articles, écrits en italien, sont présentés en version bilingue. Dans le premier article en version bilingue, Letizia Betti-Tinacci raconte son histoire avec La Colombaia où elle a vécu durant plusieurs décennies. Elle la raconte de l’alpha à l’oméga, du jour où elle a fait fortuitement connaissance de la maison jusqu’au jour où elle l’a quittée, quelques années après le décès de son mari Gianpiero. Leur rencontre avec Alfredo et Marguerite Müller, les lointains prédécesseurs des Tinacci, date de 2008. C’est poétique, fleuri, émouvant.Le musée de Bressuire par l’intermédiaire de son conservateur Jérôme Lévitsky vient d’acquérir l’épreuve du Portrait de Mallarmé par Müller, jadis propriété du collectionneur bressuirais Alfred Barrion (1842-1903). Le musée s’efforce de réunir une partie des huit mille pièces de son immense collection dispersée après sa mort. L’article co-écrit avec Bertrand Chevillard, spécialiste de Barrion, met l’accent sur la rencontre du collectionneur avec l’œuvre du graveur Müller par l’entremise du marchand et éditeur Edmond Sagot.L’article dont je suis l’auteure est un rapport d’étape de la recherche concernant le mystérieux bâtisseur du Pavillon du 73 rue Caulaincourt à Montmartre, où Alfredo Müller avait son atelier de 1897 à 1902. Les informations fournies par Bertrand Monchecourt à qui le Pavillon doit son récent classement et qui m’a révélé son nom : Théodore Bailly, ont ouvert la voie à de passionnantes découvertes et autant d’énigmes qu’il reste à résoudre.Maurizio Zicanu écrit en italien. Grand amateur de raids à bicyclette, il est le meilleur connaisseur et chroniqueur de l’histoire du cyclisme livournais. Les lecteurs de La Colombaia se passionneront en italien ou en français pour les rocambolesques aventures du champion cycliste livournais Ottavio Pratesi (1889-1877) lors du Tour de France 1912.La composition de Francis Matter porte sur les trois strophes en couleur d’un poème de Mario Morasso, Del giorno estremo della terra, qui fait partie des Sinfonie luminose écrites à quatre mains avec Gino Borzaghi en 1893 et illustrées par Müller. Un moment de synesthésie d’un siècle à l’autre.Dans le prochain numéro, vous retrouverez la plume d’Emanuele Bardazzi et les mots d’enfants de Caroline Ehrhard.Enfin, la souscription au premier supplément aux catalogues raisonnés est ouverte (voir p. 30).