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On ne sauvera pas la terre sans sauver les villes

Consonni Giancarlo, Carraud Christophe
Publication date 16/01/2026
EAN: 9791097497798
Availability Not yet published: 16/01/2026
L’urbanité et les savoirs à l’œuvre dans la fabrication des villes sont entrés en crise. Ces savoirs agissants — les comportements, les systèmes relationnels, les éléments cardinaux réglant la vie civile, les dispositions physiques des ensembles urba... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherCONFERENCE
Page Count128
Languagefr
AuthorConsonni Giancarlo, Carraud Christophe
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date16/01/2026
Weight180 g
Dimensions (thickness x width x height)0.10 x 13.30 x 20.00 cm
L’urbanité et les savoirs à l’œuvre dans la fabrication des villes sont entrés en crise. Ces savoirs agissants — les comportements, les systèmes relationnels, les éléments cardinaux réglant la vie civile, les dispositions physiques des ensembles urbains, et tout ce qui concourt à imprégner d’urbanité et de beauté la vie privée et collective — auraient pu constituer la base d’une réflexion théorique et pratique sur la ville, et, plus généralement, sur la vie associée et la politique, en fournissant des instruments d’orientation à la société humaine soumise au changement de ses conditions historiques. Mais ce travail ne s’est pas fait, de sorte que l’héritage des villes ne suffit pas à servir de guide dans cette mutation générale. Les vestiges des villes historiques résistent, du moins en partie?: mais la plupart d’entre eux restent muets, ou relégués dans une situation qui les rend incapables de féconder l’avenir.Les villes sont donc exposées à un double front?: celui, dévastateur, des guerres, et celui, insidieux, de la rente immobilière, qui, par son action sélective, appauvrit peu à peu le potentiel le plus précieux des contextes urbains, qui tient à leur nature de réalités socialement complexes et de laboratoires des règles et des possibilités de la vie en commun.Ville et nature sont deux dons également menacés. Mais alors qu’on a vu s’accroître ces dernières années la conscience de l’importance de la crise climatique et des actions à mener pour la défense de la terre, la question de la défense des villes — posée avec lucidité par Giorgio La Pira dès 1954 — est totalement négligée. La dimension esthétique témoigne elle aussi de cette absence?: dans un contexte obsédé par la recherche d’un « accomplissement individuel », la beauté civile s’est dissoute avec l’appauvrissement des cadres relationnels.La réponse ne peut consister qu’à remettre la réalité urbaine au centre : il faut redonner aux villes le sens de l’urbanité, de l’inclusion, et d’une beauté qui interprète et manifeste la fécondité de la vie commune. Terre et ville, qui s’unissaient — et dont Cattaneo avait admirablement décrit les rapports il y a près de deux siècles —, deviennent équivalemment le lieu de la rente et de l’appauvrissement de l’expérience sensible — et de l’appauvrissement tout court d’une majorité de la population. Sans la responsabilité qu’exige la vie commune, il est vain de prétendre remédier aux excès d’un rapport au monde dévoyé.